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Exposition peinture Sylviane Leblond, 6 janvier – 3 mars 2023

Peinture calligraphique

Du 6 janvier au 3 mars, à l’invitation d’ADS, Sylviane Leblond va présenter sur les murs du Crédit Mutuel de Bourg-La-Reine, 32 toiles sur papier de riz marouflé, représentatives d’un travail qu’elle a elle-même dénommé «peinture calligraphique».

Professeur d’anglais dans différents lycées parisiens, pratiquant pour le plaisir la peinture, en particulier la peinture sur soie, Sylviane Leblond va donner une nouvelle direction à sa recherche artistique à l’heure de la retraite, suite à deux courts voyages en Chine, en 2005 et 2006.

Au cours de ces voyages, elle va s’initier aux outils de la calligraphie et découvrir le véritable entrainement physique et la rigueur de l’ascèse qu’exige la maîtrise du pinceau et du geste définitif du calligraphe. Dès son retour, encouragé par son « maître » LI Zhangyao, professeur au centre culturel chinois de Paris, l’artiste va mêler avec talent cette technique graphique chinoise à un regard et une sensibilité plus européenne pour offrir sa vision d’une nature colorée, paysages, fleurs et animaux, domestiques ou sauvages.

Très rapidement, Sylviane Leblond va rencontrer un succès que la plupart des artistes mettent des années à conquérir : une première exposition en 2009, après seulement 2 ans de pratique, va être suivie de dizaines d’expositions en France comme à l’étranger, Japon, Corée, Russie, Etats-Unis, Canada, Espagne, Italie, Belgique, Chine … sans oublier en 2018 une première exposition « chez elle » à l’initiative d’ADS, déjà sur les murs du Crédit Mutuel, en voisine car l’artiste habite Antony.

Ces diverses expositions ont permis à Sylviane Leblond d’accumuler de nombreux prix, de nombreuses récompenses, et plusieurs mentions remarquées dans différents journaux et magazines.

Pour en savoir plus : https://sylvianeleblond.fr/

et surtout venez voir l’exposition !

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Nos actualités Sept -Déc 2022

ADS info N°18

 

Forum des Droits de l’Homme : Conférence inaugurale, 29 Novembre 2022

Défendre les Droits de l’Homme, Ici comme ailleurs

Le 29 novembre, à l’Agoreine de Bourg la Reine, a eu lieu la conférence inaugurale du Forum des droits de l’Homme, réunissant les communes d’Antony, Bourg-la-Reine, Fontenay-aux-Roses, l’Haÿ les Roses et Sceaux.

Après avoir remercié un public de plusieurs dizaines de personnes, Patrick Donath, maire de Bourg-la-Reine, a souligné en introduction l’importance que revêtait pour la commune de Bourg la Reine, mais également à titre personnel comme adhérent de longue date d’Amnesty International, le souci permanent d’un respect des droits inaliénables des femmes et des hommes, ici comme ailleurs selon l’intitulé de la conférence.

Patricia Elsen, adhérente d’ADS et animatrice de la conférence, a ensuite présenté les trois intervenants, Maitre Henri Leclerc, Président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, Jean Claude Samouiller, Président d’Amnesty International, et Maryse Artiguelong, Vice-Présidente de la FIDH, Fédération Internationale des Droits Humains.

Maître Henri Leclerc, infatigable combattant pour le respect des Droits de l’Homme, a dressé tout d’abord une brève histoire de l’évolution de ces droits, soulignant que la France, réputée être la patrie des droits de l’homme, est surtout le pays qui, à la suite de la révolution de 1789, a établi dans une déclaration solennelle la première reconnaissance de droits inaliénables de l’homme, des droits sans limites, détachés de tout lien avec la notion de devoirs. Robespierre avait critiqué cette liste, considérant que le droit de propriété, tel qu’il était défini, était une limite au droit à la liberté, un débat remis d’actualité depuis peu avec le projet de loi qualifiant de délit l’occupation sans titre d’une maison.
En 1936, cette Déclaration a été complétée par l’introduction des droits économiques et sociaux par le front populaire puis, en 1948, est sortie des frontières françaises avec la Déclaration Universelle des Droits de L’Homme, signée par la majorité des membres de l’ONU pour reconnaitre l’universalité de ces droits inaliénables.
En conclusion, Me Leclerc a souligné que l’histoire de cette longue conquête, loin d’être terminée, devrait éclairer tout travail législatif et même impérativement être comprise dans tout programme scolaire.

Jean-Claude Samouiller a ensuite développé longuement le travail actuel d’Amnesty international, consistant principalement à documenter les atteintes aux Droits de l’Homme partout où ils sont bafoués, crimes de guerre en Ukraine, mais également au Qatar, en Israël, en Iran ou en Chine.  Amnesty a récemment ouvert deux nouveaux chantiers, la défense de la liberté d’expression et le droit de manifester cette liberté, ainsi que la lutte contre toute forme de discrimination, en particulier pour l’application des droits économiques et sociaux.
En conclusion, Monsieur Samouiller a insisté sur le fait qu’en matière de défense des droits, rien n’est définitivement acquis, de nouvelles menaces apparaissant déjà dans le domaine de la protection du climat ou du contrôle numérique.

Mme Artiguelong a enfin présenté la FIDH, la Fédération Internationale des Droits Humains, créée en 1922 pour regrouper aujourd’hui les ligues de quelque 117 pays. La FIDH s’est illustrée particulièrement en participant à la création de la Cour Pénale Internationale chargée de mener des actions judiciaires contre des personnes ou des entreprises soupçonnées d’atteinte aux Droits de l’Homme.
Trois prix Nobel de la Paix ont été décernés à des membres de la FIDH, en Russie, Biélorussie et Ukraine.
La FIDH travaille actuellement sur les moyens d’action pouvant garantir le respect de nouveaux droits dans différents domaines, comme le numérique, la biodiversité, le partage des biens naturels communs comme l’eau ou encore la libre disposition de son corps.

Cette conférence inaugurale, après une séance de réponses des intervenants aux questions du public, s’est conclue par un petit buffet permettant de poursuivre les échanges.

Témoignage d’Omid, migrant afghan

Souvenir du voyage d’Afghanistan en Iran : Omid avait alors 7 ans

L’interview d’Ahmed, le premier interview des « paroles de migrants » que nous faisions, en février 2022, nous laissera un souvenir durable, et pas seulement pour l’âpreté du récit lui-même.

Tout d’abord, pour ne pas faire mentir la réputation d’hospitalité des Afghans, et bien que migrants logés provisoirement au HUDA de Bourg la Reine, Ahmed et ses garçons, Omid 12 ans et Amid, 14 ans, nous ont fait l’honneur de nous accueillir comme chez eux, avec du thé, quelques fruits et quelques gâteaux… Ahmed, le père, ne s’exprimait pas encore facilement en français et ce sont donc ses garçons, et plus particulièrement Omid, fort de ses quelques mois d’apprentissage du français à l’école, qui ont servi de traducteurs pour nos questions et les réponses de leur père.

La traduction respectueuse de la parole paternelle a certainement donné à Omid l’envie, à son tour, d’exprimer ses propres souvenirs de cet exode. C’est ainsi que quelques semaines plus tard, Omid nous a fait la surprise de nous faire parvenir, par écrit, son propre témoignage, celui d’un enfant qui n’avait pas plus de 9 ans à l’époque.

Ce texte, spontané, mais rédigé avec une maîtrise remarquable pour un jeune de 12 ans n’ayant découvert la langue française que depuis quelque mois, a juste été légèrement retouché, pour l’orthographe, par ses « parrains » de l’ADS.  En savoir plus…

Forum des Droits de l’Homme : la journée du 10 décembre 2022

La journée du 10 décembre à Bourg la Reine : point d’orgue du Forum des Droits de l’Homme

Discriminations, paroles de jeunes travailleurs

Et le droit à l’épanouissement ?

Une douzaine de résidents du Foyer des Jeunes Travailleurs de Bourg-la-Reine, autant de filles que de garçons, ont accepté l’invitation de l’ADS à venir débattre des droits de l’homme et des discriminations dans la perspective du forum des droits qui se tiendra en fin d’année. Ce débat a répondu à notre attente, plein de passion, de virulence et de spontanéité.

En savoir plus…

Discriminations et racisme, Arthur

Entretien avec Arthur, 27 ans

Le racisme, c’est quelque chose de poisseux, qu’on croit parfois avoir chassé, mais qui revient toujours insidieusement, au détour d’une phrase, d’un regard.

Ce sont ces petites phrases, ces regards lourds qui ne méritent que des haussements d’épaule, surtout quand on pratique le basket-ball de haut niveau et qu’on domine d’une tête la plupart de ses contemporains. Ce sont ces regards, ces remarques assassines qui ont, depuis longtemps, empoisonné la vie d’Arthur. En savoir plus…

Paroles de migrants, Sow

La rapidité du débit de parole de Saifoulaye Sow, Sow pour ses amis, fait vite comprendre qu’il a comme une revanche à prendre sur la vie, qu’il n’a plus le temps d’attendre. En savoir plus…

Paroles de migrants, Bintou

Bintou

Avec un père Ouolof et une mère Peule, ou encore un père Sénégalais et une mère Guinéenne, Bintou, née en 1979, est confiée rapidement à sa grand-mère maternelle en Guinée. Cette dernière, alors que Bintou a tout juste 3 ans, prend l’initiative de la faire exciser.

Son père, non consulté ni prévenu, est naturellement furieux, récupère sa fille et Bintou peut alors faire des études au Sénégal, apprendre le français, et se marier sans aucune contrainte, à 26 ans, avec un cousin. Bintou bénéficie alors d’une certaine autonomie en gérant un petit commerce croisé entre le Sénégal et la France, faisant de nombreux aller et retour entre Paris et Dakar. Elle donne naissance à 3 enfants, deux garçons et une fille, et tout semble aller pour le mieux jusqu’au jour où la tradition la rattrape, le jour où sa belle-mère décide de faire exciser sa petite fille, 7 ans. En savoir plus…

Paroles de migrants, Hadiyetou

Hadiyetou

Un soir, son oncle maternel lui annonce : « Prépare-toi, tu pars demain en Europe, ce n’est pas ici que tu vas trouver un avenir ».

Hadiyetou a 14 ans, il ne pense pas un instant à contester la décision familiale, son oncle a payé le voyage d’avance et il se retrouve dès le lendemain dans un bus, quittant la Mauritanie, le pays de son enfance, pour rejoindre le Mali, son pays de naissance. De là, jeté avec d’autres jeunes dans un pick-up Toyota, va commencer un périple infernal pour traverser le Mali, l’Algérie, et la Lybie, où il va retrouver son frère, de deux ans son aîné qui, lui aussi, malgré des problèmes de santé, a pris la route de l’Europe. En savoir plus…