Solidarité

Projection débat du film « quelques jours de plus » au cinéma de Sceaux

Nous relayons ci après  le message que nous a transmis la directrice du cinéma de Sceaux, avec laquelle nous avons noué un partenariat, nous informant  de la projection débat mercredi 5 juin d’un film  dont la thématique, l’accueil des migrants, porte sur des questions qui intéressent notre association.

Bien cordialement, pour le bureau d’ADS, Marie Broutin

« Bonjour à tous,

Je voulais porter à votre connaissance la soirée des Amis du Trianon que nous organisons la semaine prochaine, mercredi 5 juin à 20h30, autour du film « Quelques jours pas plus ».

Nous aurons la chance de recevoir la réalisatrice Julie Navarro, deux comédiens du film, Amrullah Safi et Olivier Charasson, et le co-scénariste Marc Salbert, dont le roman « De l’avantage du lancer de minibar sur l’engagement humanitaire » a été le point de départ du film.

Je vous invite à prendre connaissance de la bande-annonce de cette comédie sociale et néanmoins romantique qui aborde sous un angle assez inédit la question de l’accueil des migrants, de l’engagement et de l’entraide avec un critique rock pris un peu malgré lui dans cette histoire. Le trio de comédiens fonctionne à merveille.

Au plaisir de vous voir bientôt. Si cela vous est possible, ne vous privez pas de relayer cette info ! Merci d’avance.

Bien à vous, Stéphanie Debaye
Directrice du Trianon
Ville de Sceaux »

Projection du film « Les âmes perdues » à l’Haÿ les Roses, le 19 juin 2023

Les sections locales de la LDH et d’Amnesty International vous invitent à les rejoindre pour la projection-débat du film « Les Âmes Perdues » le Lundi 19 juin à 20h.

Cette projection aura lieu au cinéma La Tournelle, cinéma intercommunal public situé au 14 rue Dispan 94240 L’Haÿ-les-Roses avec un tarif solidaire de 4.20€ .

Le réalisateur Stéphane Malterre sera présent. Ce film incite à une réflexion sur la justice internationale par le prisme des crimes perpétrés par le régime de Bachar-el-Assad.

La bande annonce du film.

Synopsis : En 2013, un fonctionnaire de l’État syrien fuit Damas avec les photos de milliers de cadavres torturés à mort dans les prisons du pays depuis 2011. Un an plus tard, les 27 000 clichés du Rapport César révèlent au monde entier l’horreur des crimes du régime de Bachar Al-Assad. Ce documentaire inédit mêle des témoignages des proches des victimes, de César, d’un survivant, d’activistes et d’avocat·es, ainsi que des images d’archives. Les réalisateur·rices Stéphane Malterre et Garance Le Caisne interrogent l’effectivité de la justice internationale dans la condamnation de ces crimes et mettent en lumière le combat juridique éprouvant des familles des victimes et de leurs avocat·es.

Exposition photographies Amadou Gaye, Mai Juin 2023

Clin d’oeil sans frontières

« Black, blanc, beur »

Tous les plus de 35 ans se souviennent de ce slogan, popularisé lors de la victoire de l’équipe de France à la coupe du Monde de football en 1998.
Mais, « Black, blanc, beur », c’était déjà, dix ans plus tôt, le credo d’une jeunesse des banlieues qui se sentait abandonnée.
« Black, blanc, beur » sont les photos d’Amadou Gaye :

  • Celles du griot sénégalais qui arrive à Paris et s’installe à Belleville, parmi ses compatriotes migrants ;
  • Celles du jeune reporter photo, immergé dans la Marche pour l’égalité de 1983 ;
  • Celles du photographe de rue, qui immortalise portraits et scènes de vie, souvent les deux à la fois ;
  • Celles du comédien et photographe qui s’installe près d’ici, à Fontenay-aux-Roses.

Amadou Gaye a choisi de titrer cette exposition « Clins d’œil sans frontières ».portrait de Amadou
Derrière le clin d’œil, il y a la connivence, avec un ami ou un allié, avec un partenaire que l’on veut séduire…
Ces clins d’œil vous sont adressés.

                                                                                                              ******

Venu du Sénégal pour devenir comédien, un métier qu’il exerce toujours, Amadou Gaye a découvert en France la photographie.
Des rues et bistrots de Belleville au marché de Fontenay-aux-Roses, en passant par la Marche pour l’égalité de 1983 et des résidences sur la côte atlantique, Amadou Gaye photographie les gens, les femmes et les hommes qu’il croise ; des instants souvent magiques.

Plusieurs de ses photographies ont été retenues pour des expositions prestigieuses : Paris-Londres au Musée de l’histoire de l’immigration (mars 2019 – janvier 2020) : Hip-Hop 360 à la Philharmonie de Paris (décembre 2021 – juillet 2022). Amadou Gaye est actuellement très sollicité sur l’anniversaire des 40 ans de la Marche pour l’égalité dont il fut l’un des photographes, immergé parmi les marcheurs : une trentaine de ses photos de la Marche a été exposée à Trappes à la fin de l’hiver ; certaines seront reprises dans un documentaire sur la Marche en cours de réalisation, etc…

Amadou Gaye a également publié plusieurs livres de photos :

  • Certains sont épuisés, comme Génération Métisse (1987, préface de Yannick Noah) ou Paris la Douce (2007, préface de Josiane Balasko) ;
  • Fontenay-aux-Roses, Pétales d’Amour est toujours en vente ;
  • Son prochain ouvrage, en vente en souscription, sera consacré aux marchands, clients et visiteurs du marché de Fontenay-aux-Roses, la ville qui l’a adopté.

Amadou Gaye donnera son spectacle « Contes et Poésies nègres » du 23 au 25 juin 2023, salle Sainte-Barbe à Fontenay-aux-Roses.

Forum des Droits de l’Homme, conférence-débat : Défendre les Droits de l’Homme, ici comme ailleurs

C’est à Bourg-la-Reine, que s’ouvrira En savoir plus…

Forum des Droits de l’Homme , Ciné-Débat : Marcher sur l’eau

Ce film raconte le quotidien En savoir plus…

Forum des Droits de l’Homme, Théâtre-débat. Agir pour le logement et l’emploi des exclus

Le thème de la soirée En savoir plus…

Forum des Droits de l’Homme, Conférence-débat. Migrants : les droits et la réalité

Cette conférence traite de la En savoir plus…

Paroles de migrants, Mamadou

Mamadou

Mamadou, à quinze ans, va voir sa vie prendre brutalement une direction imprévue sans qu’il en soit vraiment préparé. Son père, agriculteur dans la région de Kayes, dans l’ouest du Mali, va tomber malade et connaitre des difficultés pour subvenir aux besoins de sa famille. Un cousin, exerçant son métier de commerçant entre le Mali et la Mauritanie, propose alors au jeune Mamadou de l’aider à entreprendre le voyage vers l’Europe, le seul espoir de beaucoup de jeunes lorsque la vie devient trop difficile au pays.
Le voyage commence donc par la Mauritanie, au nord de Kayes, là où son cousin le confie à un « contact » qui lui fait traverser le pays en bus, toujours vers le nord et, deux jours après, lui fait franchir la frontière du Maroc, clandestinement, en traversant à pied une forêt, se souvient Mamadou.

La traversée du Maroc, à pied ou en bus, le conduit ensuite à Nador, tout au nord du Maroc, sur les bords de la Méditerranée, une ville voisine de l’enclave espagnole de Melilla.
Là, après 3 semaines d’attente dans une forêt, un zodiac embarque les candidats au départ pour les mener juste en face, à quand même quelque 150 km à vol d’oiseau, sur la côte espagnole.
La traversée se terminera sur le bateau de garde-côtes espagnols, dans les eaux territoriales espagnoles, qui conduisent les jeunes à Malaga, où ils subissent un premier interrogatoire. Un premier tri qui va faire comprendre à Mamadou qu’il est devenu un MNA, un mineur non accompagné.
Il va rester 2 mois à Malaga, dans un camp pour mineurs, un séjour dont il garde un plutôt bon souvenir, bien logé, bien nourri, avec seulement un ennui pénible, dans une inactivité totale, à part taper de temps en temps sur un ballon. Mamadou peut quand même se faire de nouveaux copains, dont l’un lui procure pour la première fois une sorte de but : aller en Allemagne, où son nouveau copain a un ami et où, parait-il, il est très facile de trouver un travail bien rémunéré.
Avec deux de ses nouveaux amis, il décide donc de quitter clandestinement le camp et grimpe dans le premier train partant vers le nord, vers l’Allemagne. Sans papiers, sans argent, ne parlant aucune autre langue que le Soninké, Mamadou et ses copains se retrouvent à la frontière française, à Bayonne, où ils sont confiés à la Croix-Rouge.
Déjà aguerris, les trois amis repartent discrètement au bout de trois jours, remontent dans un train sans connaitre vraiment sa destination et, cachés la plupart du temps dans les toilettes, arrivent enfin à Paris où, totalement affamés, ils doivent descendre du train pour tenter de trouver un peu de nourriture. Une vieille dame charitable va heureusement les nourrir et les conduire à la Croix-Rouge qui va rapidement les prendre en charge et les loger dans un hôtel.
Le voyage fut sans doute plus dur et angoissant que ce que raconte Mamadou mais, par pudeur, il préfère certainement en livrer un récit édulcoré, sans doute pour ne pas donner l’impression de se plaindre, une sorte de remerciement envers les inconnus qui l’ont aidé au cours des dernières semaines.
Mamadou semble s’être laissé porter par le hasard, sans savoir vraiment ce qu’il attendait, ni surtout ce qui l’attendait, en quittant le Mali. Dans son cas, le hasard semble avoir été favorable.
Il se retrouve finalement dirigé par la Croix Rouge vers un foyer de la porte d’Orléans. Et c’est là seulement qu’il va s’autoriser une « faiblesse » et se mettre un jour à pleurer. Il peut enfin se confier à un psychologue de la Croix Rouge : le Mali lui manque, sa famille lui manque, il n’a pas pu parler à sa mère depuis des mois. De toute façon, il n’y a pas de téléphone chez ses parents, il n’a aucun numéro, aucun contact… Mais il veut parler à sa mère… Et la solidarité s’organise alors, un groupe de jeunes maliens du foyer vont le soutenir, l’interroger, trouver un contact avec des voisins de sa famille, sa mère est prévenue et ils peuvent enfin se parler…ce qui pourrait être un conte de fée continue.
Mamadou est enfin placé dans une famille d’accueil, retrouve une scolarité normale, trouve un avenir possible après un stage de couvreur zingueur qui lui fait rencontrer un patron bienveillant qui l’oriente vers une école des Compagnons du Devoir où il va préparer un CAP en alternant semaines de formation et travail rémunéré.
Mamadou a maintenant un vrai projet : son CAP obtenu, il préparera un bac pro en couverture zinguerie qu’il obtiendra, il en est sûr, après deux ans d’études.
Devenu majeur, il lui faut aussi penser à son statut, à ses papiers, et, toujours proche de sa famille d’accueil, toujours aidé par une conseillère de l’ASE, l’Aide Sociale à l’Enfance, trouver enfin une place dans un FJT, Foyer pour Jeunes Travailleurs, pour devenir véritablement indépendant, et pourquoi pas s’offrir un voyage au Mali, à Kayes, pour enfin embrasser sa mère.

Avril 2022

<– tous les articles sur le Forum des Droits de l’Homme

Forum des associations Bourg la Reine

ADS au forum des associations  En savoir plus…

Café-débat : Pauvreté et mal logement, 15 juin 2022

Pauvreté et mal logement (partie 2)

L’auditoire était peut-être clairsemé mais très attentif à l’énorme travail de documentation réalisé par Olivier Gueudre et Pierre Maréchal de l’Observatoire de la Précarité et du Mal Logement sur le délicat problème de la pauvreté et du mal logement, seconde partie du débat amorcé à la fin de l’année dernière.

Il ne s’agissait naturellement pas d’apporter une solution miracle à ce problème, mais avant tout de comprendre les liens possible entre pauvreté et mal logement. Les multiples tableaux commentés avec clarté par Olivier Gueudré, ont au moins souligné la difficulté qu’il y a à « objectiver la pauvreté en France », thème de la première partie de ce débat.

En savoir plus…