Aide à l’insertion

Soutien scolaire : un accompagnement individualisé, 2021-2022

Tableau d’honneur

Tous les jeunes accompagnés par ADS passent au niveau supérieur, et pour ceux qui avaient un examen, 12 jeunes ont réussi sur les 14 qui ont été accompagnés dans leur scolarité :
– 4 CAP, 4 Bac Pro dont 1 avec mention Bien

– 2 brevets, dont 1 avec mention AB

Tous ces jeunes sont ravis, et sont en route vers leur projet professionnel : Daba a déjà son alternance acquise pour un nouveau CAP boulangerie, Moussa couvreur chez les Compagnons du devoir va poursuivre en BEP, Assia va s’engager dans un BEP Coiffure, Deborah et Natacha vont s’inscrire en BTS, Amel va entrer en formation « éducatrice spécialisée » le rêve qu’elle revendique comme « un droit à l’épanouissement », …
Citons aussi :
– Un diplôme d’assistante de vie aux familles obtenu par VAE
– Une validation des écrits et mémoire pour le diplôme d’infirmière.

Nous regrettons les deux échecs au BAC, et avons demandé aux structures partenaires de nous adresser les jeunes en position de passer un examen dès le début de l’année … sans attendre le mois de juin …
Si certains tardent à se faire accompagner, d’autres ont bénéficié d’un accompagnement sur plusieurs années.
C’est le cas de Djenabou du Foyer Jeunes Travailleurs.

Les bénévoles sont aussi très heureux de la réussite des jeunes comme en témoignent ces quelques mots :

« J’ai amené Aïcha au château de Versailles, nous y avons passé la journée ! Elle était épuisée mais contente. J’ai été vraiment heureuse d’apprendre qu’elle a eu les félicitations, avec une moyenne de 14 », Sylvie

« Natacha a obtenu son bac Pro Systèmes numériques. Je pense que le soutien (maths et anglais) lui a bien convenu car lors du bilan que j’ai pu faire avec elle et son éducatrice, elle a émis le souhait de bénéficier de ce soutien pour son BTS. », Marielle

« J’ai eu des nouvelles d’Assia, elle a réussi son CAP, maintenant elle va faire un BEP. Elle est super contente. On a bien travaillé au cours de cette année, je l’ai vue progresser. », Patrick

« C’est un vrai plaisir d’aider Hadiyetou, je vais poursuivre l’an prochain, il m’apprend aussi beaucoup. L’apport est réciproque », Marie

« Daba est très content. Il a obtenu son CAP, il est inscrit en CAP boulangerie pour la rentrée (stage à BLR, rue Roeckel). Je continue à le voir et je continuerai en septembre. », Jean-Yves

Des bénévoles sont déjà « réservés » par leurs élèves comme Moussa, bien timide, mais qui a établi une belle relation de confiance avec Anne-Marie depuis deux ans.

Vous voulez rejoindre l’aventure des bénévoles ?
D’autres jeunes nous seront adressés à la rentrée, tentez l’expérience d’un soutien scolaire individualisé, mission sur mesure en fonction de vos compétences, vos envies et votre temps ! N’hésitez pas, contactez-nous !

3,5 ans de soutien par ADS, Irma témoigne, Janvier 2019 – Juillet 2022

Le soutien par ADS c’est … être là, simplement, et redonner confiance.

Certains changements de vie sont un peu brutaux. Irma peut en témoigner.

Vivant en Centrafrique, employée par un centre missionnaire américain, Irma vit une existence paisible avec ses enfants quand elle est invitée en France pour le mariage de sa sœur. Il s’agit pour elle d’une occasion de vacances et c’est même son employeur qui lui offre le voyage…

Hélas, son avion ne s’est pas encore posé à Paris, en 2012, qu’un coup d’état, un de plus, balaye le président centrafricain François Bozizé. Plus qu’un simple coup d’état, c’est en fait une véritable guerre civile qui débute, les missionnaires américains préfèrent plier bagages, conseillant à Irma de ne pas rentrer immédiatement, et quittent le pays après avoir quand même mis ses enfants en sécurité au Cameroun.

En trois jours, comme dans un cauchemar, Irma, salariée en Centrafrique est devenue une réfugiée en France, bénéficiant grâce à l’OFII, Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, d’une carte de séjour provisoire.

Le provisoire va durer. Irma, recueillie par sa cousine, enchaîne alors petits boulots, formations  diverses et fait régulièrement renouveler sa carte de séjour.

En 2017, victime d’une pathologie chronique elle se retrouve à l’hôpital Foch, puis dans un centre de rééducation pour retrouver sa mobilité avant qu’une assistante sociale lui trouve une place au CHRS Auxilia, le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale de Bourg la Reine, partenaire d’ADS.

Les malheurs d’Irma ne sont pas terminés. Au cours de l’hiver, elle fait une mauvaise chute sur une plaque de glace, se blesse au genou et fait son retour à l’hôpital. De cette époque, Irma se souvient surtout d’une fatigue continuelle, elle est revenue boitillant à Auxilia, enchaîne quelques missions de ménage chez des particuliers et compense ses malheurs par une boulimie qui, naturellement, accroit son poids, et sa fatigue.

C’est à ce moment qu’elle entend parler d’ADS, qui gère déjà quelques activités dans ce centre : yoga, dessin, sophrologie. En savoir plus…

Café-débat : Pauvreté et mal logement, 15 juin 2022

Pauvreté et mal logement (partie 2)

L’auditoire était peut-être clairsemé mais très attentif à l’énorme travail de documentation réalisé par Olivier Gueudre et Pierre Maréchal de l’Observatoire de la Précarité et du Mal Logement sur le délicat problème de la pauvreté et du mal logement, seconde partie du débat amorcé à la fin de l’année dernière.

Il ne s’agissait naturellement pas d’apporter une solution miracle à ce problème, mais avant tout de comprendre les liens possible entre pauvreté et mal logement. Les multiples tableaux commentés avec clarté par Olivier Gueudré, ont au moins souligné la difficulté qu’il y a à « objectiver la pauvreté en France », thème de la première partie de ce débat.

En savoir plus…

3 ans de soutien par ADS, Asta témoigne, Janvier 2019 – Octobre 2021

Bien plus qu’un soutien….

Je me suis décidée à fuir mon pays en 2016. La Centrafrique était plongée depuis déjà des années dans une guerre civile entre bandes armées. Aucun avenir n’était envisageable. J’ai laissé provisoirement mes enfants à la garde de mes parents et je suis partie seule pour la France, sans projet véritable, juste dans l’espoir de trouver un avenir possible et de créer les conditions pour que mes enfants me rejoignent rapidement. Je suis arrivée à Paris le 7 août 2016, accueillie par mon beau-frère. J’avais heureusement des contacts auprès d’amis dans la région parisienne et pendant la première année, j’ai dû vivre chez les uns et les autres, pour quelques jours ou quelques semaines.

Ma principale préoccupation, en dehors du logement, fut déjà de régulariser mon statut de migrante, ce qui n’est pas simple sans adresse fixe ni travail. Ce n’est qu’au bout d’un an de démarches incessantes que j’ai réussi à obtenir une autorisation de séjour de 10 ans. Cette régularisation marqua le début de mon insertion. J’ai pu enfin m’inscrire à Pôle Emploi en espérant trouver rapidement un travail auprès de bébés ou de jeunes enfants, ce que je faisais déjà en Centrafrique. En France, c’était déjà plus compliqué. Pôle emploi m’a vite fait comprendre que, sans diplôme, sans qualification, sans expérience reconnue, et surtout sans maîtriser parfaitement le français, je n’avais pas beaucoup de chances de trouver un emploi rapidement. J’ai donc commencé à Asnières, grâce à Pôle Emploi, une remise à niveau en français, tout en faisant des ménages et en m’occupant de personnes âgées. C’est à cette époque que le CCAS m’a proposé un hébergement à Bourg La Reine, au CHRS Auxilia, et c’est là que j’ai eu un premier contact avec l’association ADS.

Je trouvais enfin des gens qui allaient m’ouvrir plusieurs portes, non seulement pour m’apporter un soutien continu dans ma recherche d’emploi, pour me conseiller, mais aussi pour me faire découvrir des tas d’activités qui m’ont donné une nouvelle confiance en moi. Grâce à des cours de français et la rédaction d’un CV avec Michel Giraud, l’association m’a permis de signer un contrat de professionnalisation avec l’agence Babychou pour travailler comme auxiliaire parentale, puis m’a poussée à préparer un CAP, Certificat d’Aptitude Professionnelle pour la petite enfance. Durant cette formation, Michel Pays m’a beaucoup aidée pour préparer le CAP que je menais en alternance avec un travail comme auxiliaire parentale.

En juillet 2020, quatre ans après mon arrivée en France, je passais avec succès mon CAP petite enfance, un premier diplôme que je n’ai malheureusement pas pu fêter avec mes amis comme il se doit, c’était le début du premier confinement. Je devais faire des stages de qualification et le soutien d’ADS s’est poursuivi, et s’est concrétisé pour cette rentrée de septembre 2021 par un emploi à la crèche municipale de Chatenay-Malabry après une période d’essai d’un mois suivie d’un CDD de 6 mois. Je suis donc maintenant officiellement agent technique auxiliaire auprès de bébés de 6 à 11 mois. Je m’occupe, avec une collègue référente, de l’accueil des parents, des jeux avec les bébés, des repas, de la sieste … Tout se passe bien ! et en plus, je viens de quitter Auxilia pour un logement autonome … enfin chez moi !

Je dois ajouter que l’association ADS m’a apporté bien plus qu’un simple soutien pour ce parcours professionnel. En suivant de nouvelles activités, c’est aussi une nouvelle vie que j’ai pu découvrir en suivant avec passion la plupart des activités proposées par les bénévoles d’ADS, des activités que je n’avais jamais envisagées, dont j’ignorais souvent tout. J’ai pu faire ainsi de la peinture, de la couture, fabriquer des bracelets, faire du Yoga, de la sophrologie, une activité que je pratique encore. J’avais une véritable boulimie d’activités…J’ai même participé à la construction d’un poulailler malgré le peu de sympathie que m’inspirent les poules.

Aujourd’hui  je peux dire que j’ai trouvé auprès des responsables et des bénévoles d’ADS une véritable famille. Je n’oublie pas pour autant ma vraie famille et mes enfants. Mon plus grand espoir, mon prochain but, c’est de réunir les conditions pour recevoir au plus vite mes enfants restés en Afrique, dès que j’aurai trouvé un logement plus grand que celui que j’occupe actuellement à Meudon.

Je voudrais envoyer un petit message à ma nouvelle famille, aux bénévoles d’ADS mais aussi aux personnes aidées par ADS : surtout, ne vous découragez jamais. J’ai pu constater que certaines personnes bénéficiant du soutien de l’association considèrent ce soutien comme un dû et ne font pas toujours d’effort pour faciliter le travail des bénévoles, en arrivant en retard, en ne respectant pas toujours les rendez-vous, ce qui entraîne parfois un sentiment de découragement pour le bénévole. Il n’est pas toujours facile d’avouer le besoin d’un soutien tout comme il n’est pas toujours facile d’apporter ce soutien. Des deux côtés, cela demande du courage.

Je pense ne m’être jamais découragée, n’avoir jamais douté. J’envisage d’ailleurs de proposer à Wei Ying de devenir bénévole à mon tour, pour initier à la cuisine africaine … Voilà, le message est lancé.

Les permanences de l’ADS

Besoin d’aide pour vos démarches ? vos papiers administratifs ? une lettre ?

ADS vous reçoit sur RDV et sur deux lieux :
-à l’Espace Dolto.
114 Avenue du Général Leclerc, Bourg-la-Reine,
Tous les mardis matin ou les premiers, troisième et cinquième samedi de chaque mois.
Pour prendre RDV tel 06 11 91 04 99 ou par mail ads.blr92340@gmail.com

-Au Centre Social et Culturel des Blagis –
Permanence « aide aux démarches -écrivain public »
2 rue du Dr Roux, Sceaux
Prendre RDV à l’accueil du CSCB, tel 0141870610

Stage d’engagement citoyen à l’ADS : Juin-Juillet 2021

Témoignage de mon stage d’engagement citoyen

Etudiante en école d’ingénieurs à l’EPF Troyes, j’ai effectué durant six semaines, pendant les mois de juin et juillet, un stage Engagement Citoyen au sein de l’ADS. Le programme de ce stage était d’assurer d’une part une mission de soutien auprès d’enfants et d’adolescents comme une bénévole lambda de l’Association, et d’autre part  de réaliser une enquête téléphonique auprès des adhérents de l’association avec une synthèse de toutes les réponses. Les actions de soutien que j’ai effectuées étaient principalement avec des enfants-ados car c’était le public avec qui j’étais le plus à l’aise.

Tout d’abord, je suis beaucoup allée au HUDA (Aurore) pour faire des ateliers avec les enfants qui y vivent. Nous nous installions dans une grande salle d’activités très lumineuse et agréable où nous faisions principalement des jeux de société et de la lecture. Il nous est arrivé aussi de préparer des projets plus ambitieux comme lors du 14 juillet où tous les enfants étaient déguisés avec des dons récupérés. Lorsque les enfants avaient encore école, Clarisse et moi faisions aussi de l’aide aux devoirs. J’ai adoré aller au HUDA, les enfants sont très gentils et je sens qu’ils sont vraiment contents quand il y a des bénévoles. En savoir plus…

Nouvelles estivales d’ADS : Juillet-Août 2021

Envie d’apporter votre aide pendant l’été ?

Pour vous consoler d’avoir renoncé, pour cause de Covid, à vos vacances aux Seychelles, l’ADS vous a préparé un petit programme estival pour lequel certificats de vaccination, quarantaines et provisions de masques ne seront pas toujours exigés.

Des expos …

La saison s’est déjà ouverte avec la soirée du 25 juin, organisée dans le salon Dalpayrat de la Villa Saint Cyr, à l’occasion du décrochage de l’exposition de H3IIIy, artiste engagée notamment sur l’égalité Femmes-Hommes. L’artiste et Philippe Tariel ont lu les poèmes illustrant les peintures à l’attention des 45 invités heureux de se retrouver enfin en chair et en os après 266 jours de rencontres virtuelles.

A cette occasion, nous avons pu faire connaissance avec Léa Corcos, jeune artiste peintre qui, en présentant ses œuvres dès le 3 juillet au Crédit Mutuel, réalisera sa première exposition. ADS a remercié les deux adhérentes qui nous ont fait connaître ces artistes, l’occasion de rappeler que tout adhérent souhaitant présenter et parrainer un artiste pour une prochaine exposition, peintures, dessins ou photographies, sera bienvenu.

Par ailleurs, l’exposition photo-poésie « Allô », de Thierry le Fouillé et les Rencontres Poétiques de Bourg-la-Reine, présentée récemment sur les murs du Crédit Mutuel, rejoindra la galerie des Colonnes dès le 6 juillet.

Des sorties et des ateliers…

Plusieurs sorties pour un groupe hébergé au Huda Aurore sont programmées au cours de l’été :  Sortie à Paris mardi 29 juin 2021 Montée à l’Arc de Triomphe et promenade au Trocadéro avec les bénévoles Clarisse et Caroline et, Sortie à Paris mercredi 7 juillet 2021  visite du Musée des Arts et métiers avec Clarisse et Sophie.

Une sortie au Château de Versailles est également envisagée, dans l’attente de bénévoles pour organiser et accompagner des visites … Avis aux amateurs !

Les enfants et adolescents ne seront pas oubliés avec, le 13 juillet, des ateliers pour enfants de 4 à 13 ans du CHU Auxilia.  L’ADS accueillerait volontiers des bénévoles pour animer ces ateliers du 13 juillet, et au fil de l’été, proposer des ateliers de loisirs, de lecture, des jeux de société, des sorties … pour les enfants et les adultes du Huda et du CHRS qui ne partent pas en vacances.

Du soutien scolaire…

Nous attendons aussi des bénévoles pour aider les enfants et collégiens du SAFP et du HUDA Aurore à préparer au mieux leur rentrée scolaire avec quelques séances de révision dans différentes matières, en particulier la dernière semaine d’août.

Même pour quelques heures de bénévolat, votre aide sera toujours appréciée !

Des actions au sein de l’association…

En interne, les groupes thématiques Molière, Eurêka et EFH, font une dernière réunion avant les vacances, pour un bilan des actions menées et la préparation de la rentrée qui verra sans doute la création d’un nouveau groupe, constitué pour aider les gens un peu démunis dans leurs différentes démarches administratives.

Une enquête pour recueillir les avis sur l’ADS et propositions des adhérents est en cours avec Caroline et donnera à la rentrée, nous l’espérons, de bonnes pistes pour améliorer notre fonctionnement, notre communication et notre champ d’activités. 

L’ADS reste donc dynamique et solidaire au cours de l’été, en attendant, début septembre, nos rencontres habituelles : le 4 septembre le forum des associations, la publication du prochain ADS info qui rendra compte des différentes activités estivales et surtout le samedi 11 septembre, le traditionnel pique-nique des adhérents.

Bon été solidaire à toutes et tous et merci pour votre engagement !

Auxilia – retour d’expérience, Mai 2021

ADS, un couteau suisse

Karen Torres, ayant quitté récemment son poste de chef de service au CHRS Auxilia, a bien voulu, à notre invitation, évoquer quelques souvenirs du partenariat entre le CHRS et ADS

portrait de Karen, responsable d'AuxiliaLorsque je suis arrivée à Auxilia pour ma prise de fonction, Vinciane, éducatrice, m’a fait un rapport très positif des relations qu’Auxilia entretenait avec les responsables et bénévoles d’ADS. Je me suis rapidement rendu compte de l’importance que cette association avait prise dans le quotidien d’Auxilia grâce à l’organisation de différentes activités, individuelles ou collectives, favorisant la réinsertion sociale de la vingtaine de résidentes hébergées actuellement 

Dans la petite vidéo présentant certaines de ces activités, j’ai employé le terme de « couteau suisse » pour qualifier la nature de cette aide. En effet, j’ai le sentiment qu’on pouvait toujours trouver auprès d’ADS, une ou plusieurs solutions pour répondre à un besoin, de quelque nature qu’il soit.
De plus, ce qui est très encourageant et même bluffant, peu importe notre besoin, la réponse commençait toujours par « nous allons chercher un bénévole » ou « je pense à quelque chose », avant même d’en étudier la réalisation.

Le succès de ce partenariat, selon moi, repose sur le fait qu’avec le temps s’est tissée une confiance réciproque totale.
Nous ne pouvions pas tout faire mais nous pouvions au moins tout se dire, tout envisager sans crainte d’un refus ou d’un échec. Toute nouvelle idée d’activité, collective ou individuelle, que ça soit une demande d’Auxilia ou une proposition d’ADS, était toujours discutée.

Cette relation, et les échanges constants d’Auxilia avec la responsable des bénévoles, a permis de n’avoir jamais le moindre problème sur le rôle respectif des bénévoles de l’ADS et des éducateurs et éducatrices d’Auxilia

Il m’est arrivé de vivre dans d’autres institutions des malentendus désagréables quand les éducateurs considéraient que les bénévoles outrepassaient leur rôle, parfois en toute bonne foi, en particulier quand ils recherchaient sans prudence à rentrer dans la vie personnelle des personnes aidées. Je n’ai pas le souvenir d’un tel problème avec les bénévoles de l’ADS.

Ce respect mutuel du rôle de chacun, cette complémentarité, était largement dû à la très grande et rapide faculté d’adaptation des bénévoles de l’ADS aux besoins spécifiques des résidentes. Il est arrivé que, à la suite d’un échange entre une éducatrice et une bénévole, l’activité collective suivie par une résidente se transforme, pour elle, en activité individuelle. 

Ce partenariat a non seulement bénéficié aux résidentes, mais également aux éducatrices ou éducateurs et plus généralement aux responsables d’Auxilia qui ont pu ainsi se consacrer plus régulièrement à leurs missions premières : assurer les contraintes administratives diverses avec les organismes de tutelle et surtout assurer le suivi de la vie quotidienne des résidentes

En outre, le regard et le contact avec des personnes extérieures aux métiers du social et riches de leurs expériences professionnelles et personnelles apporte sans aucun doute une ouverture et une réflexion différentes qui permettent aux travailleurs sociaux d’enrichir leurs connaissances des résidentes.

Cette capacité à comprendre qu’en soutenant telle ou telle activité, individuelle ou collective, les bénévoles soutenaient en fait toute l’activité d’Auxilia a été particulièrement appréciée. 

On peut dire que le partenariat avec ADS est aujourd’hui indispensable pour Auxilia.

Je n’ai qu’un petit regret après avoir quitté Auxilia, celui de ne pas avoir pu mettre sur pied une véritable salle informatique dans les locaux, une salle qui aurait pu servir aussi bien aux éducatrices qu’aux résidentes, où on aurait pu faire du soutien collectif ou individuel à l’apprentissage des outils numériques, mais aussi du soutien à la rédaction de CV pour des recherches d’emploi, des lettres de motivation, etc…
Mais il n’est peut-être pas trop tard……

L’animation du bénévolat à ADS en 2021

Ariane, Esculape, Eurêka, Molière …

Mais que se cache-t-il derrière ces quatre noms ?

Nous avions depuis plusieurs mois la volonté de renforcer l’animation du bénévolat à ADS. En effet avec la croissance continue du nombre de bénévoles et l’extension des demandes en matière de soutien, les quelques temps d’échanges conviviaux de l’association et les rencontres informelles ne suffisaient plus. Il nous fallait un dispositif pour permettre aux bénévoles de se connaître, échanger sur les pratiques et les outils pédagogiques, s’entraider. Dans quel but ? Celui d’améliorer le service rendu aux bénéficiaires tout en créant un environnement plus stimulant et convivial entre bénévoles.

C’est ainsi que dès fin 2020:

  • Le groupe baptisé Eurêka réunit les bénévoles qui assurent un soutien scolaire en math, physique et/ou  chimie. Depuis sa création, le groupe développe une abondante documentation scolaire mise à la disposition de tous ses membres, assure les remplacements en cas d’absence de l’un d’entre eux, échange sur les expériences accumulées, les difficultés et les solutions mises en œuvre.  Ce groupe est animé par Alain Esterle.                 

Puis, début 2021, nous avons créé 3 autres groupes :

  • Le groupe Ariane, animé par Patricia Elsen, qui réunit les bénévoles qui font du coaching professionnel et de l’accompagnement vers l’emploi. Depuis sa création, le groupe a partagé ses expériences et réfléchi sur ce que le coaching recouvre auprès de bénéficiaires en réinsertion. Il a réussi à réunir au pied levé une équipe pour aider un groupe d’étudiants d’Initiatives à préparer leur recherche de stage obligatoire.
  • Le groupe Esculape  (Dieu gréco-romain de la médecine) animé par Laurence Esterle, réunit les professionnels de santé qui dispensent des soins et des conseils sur la santé. Depuis sa création, le groupe a animé une conférence sur la vaccination Covid’19 à destination des adhérents et tient une permanence médicale au centre Huda Aurore chaque semaine. Depuis janvier, plus de 60 personnes ont bénéficié d’une consultation médicale, et beaucoup d’entre eux, sans assurance maladie, ont pu être traités grâce aux médicaments fournis gracieusement par les adhérents d’ADS.
  • Et le groupe Molière animé par Christine Vinée-Jacquin. Il réunit tous les bénévoles qui œuvrent pour l’apprentissage du français : FLE (français langue étrangère) et alphabétisation. Le groupe met en commun des ressources, des outils, constitue une bibliothèque d’ouvrages adaptés et organise des rencontres pour que les bénévoles partagent leurs expériences, interrogations et méthodes afin d’accompagner au mieux les apprenants en fonction de leurs besoins.

Ces groupes permettent à chaque bénévole de s’enrichir des pratiques des autres, de mener des ateliers collectifs plus ambitieux faisant intervenir plusieurs bénévoles, partager des idées … et bien sûr se sentir moins seul en cas de difficulté.

Les groupes actuels reflètent les domaines où l’activité de soutien est la plus développée aujourd’hui : d’autres groupes pourront être créés dès lors que plusieurs bénévoles interviennent sur une même discipline