Coaching professionnel

Coaching à Initiatives, 4 octobre 2023

10 bénévoles, 30 étudiants

Un après-midi pour préparer 30 étudiants à leur recherche de stage ou apprentissage, c’était la mission confiée par le Référent de Parcours apprenants Moniteurs-Educateurs à Initiatives. Défi relevé, nous avons mobilisé 10 bénévoles du groupe Ariane d’ADS, en charge du coaching professionnel et de l’accompagnement vers l’emploi.

Initiatives nous a transmis la satisfaction des étudiants :

« Votre contribution a permis d’enrichir notre offre pédagogique et d’offrir des opportunités précieuses à nos stagiaires dans leurs recherches de sites qualifiants pour un stage et/ou un contrat d’apprentissage. »

et celle de la Direction :

 « Nous sommes honorés de travailler avec une association aussi dévouée et engagée que la vôtre. »

Un bel après midi enrichissant pour tous … et tous les bénévoles sont prêts à recommencer !  Merci à Initiatives pour sa confiance

Paroles de migrants, Bintou

Bintou

Avec un père Ouolof et une mère Peule, ou encore un père Sénégalais et une mère Guinéenne, Bintou, née en 1979, est confiée rapidement à sa grand-mère maternelle en Guinée. Cette dernière, alors que Bintou a tout juste 3 ans, prend l’initiative de la faire exciser.

Son père, non consulté ni prévenu, est naturellement furieux, récupère sa fille et Bintou peut alors faire des études au Sénégal, apprendre le français, et se marier sans aucune contrainte, à 26 ans, avec un cousin. Bintou bénéficie alors d’une certaine autonomie en gérant un petit commerce croisé entre le Sénégal et la France, faisant de nombreux aller et retour entre Paris et Dakar. Elle donne naissance à 3 enfants, deux garçons et une fille, et tout semble aller pour le mieux jusqu’au jour où la tradition la rattrape, le jour où sa belle-mère décide de faire exciser sa petite fille, 7 ans. En savoir plus…

Paroles de migrants, Diallo

Diallo

Diallo, jeune femme de l’ethnie Peule, née en Guinée Conakry, avait quelques atouts en main, mais cela ne suffisait pas pour lutter contre le poids des traditions. Fille d’un commerçant relativement aisé de Conakry, elle avait pu suivre des études, à l’école coranique tout d’abord puis dans une école privée jusqu’au bac, et avait obtenue un diplôme de maîtrise appliquée à la gestion.  Elle était alors soutenue, moralement et financièrement, par son père, son seul confident.

C’était le côté « bonnes cartes », mais le soutien de son père n’est pas suffisant pour s’opposer à la « famille », une grande fratrie de 17 enfants où les garçons bénéficient naturellement d’une grande liberté mais où les filles subissent la loi des gardiennes de la tradition, des grand-mères, tantes, épouses diverses. En savoir plus…

Un atelier « Codes pour les entretiens d’embauche » pour les jeunes de la Vie au Grand Air, Mai 2022

Quand les bénévoles du groupe Ariane se mettent en scène …

Lors des entretiens d’embauche ou au cours de leur débuts dans le monde professionnel, les bénéficiaires de nos actions de coaching rencontrent parfois des difficultés en raison d’une certaine méconnaissance des codes et usages dans les relations de travail. Ce point est bien sûr abordé lors des séances individuelles avec les bénéficiaires, mais après discussion avec certaines de nos institutions partenaires, il est apparu qu’une formation collective serait utile. 

Cela a été l’occasion pour le groupe Ariane de mener une réflexion plus approfondie sur les codes du monde professionnel les plus importants pour nos bénéficiaires, et sur la meilleure manière de leur en faire prendre conscience.  En savoir plus…

3,5 ans de soutien par ADS, Irma témoigne, Janvier 2019 – Juillet 2022

Le soutien par ADS c’est … être là, simplement, et redonner confiance.

Certains changements de vie sont un peu brutaux. Irma peut en témoigner.

Vivant en Centrafrique, employée par un centre missionnaire américain, Irma vit une existence paisible avec ses enfants quand elle est invitée en France pour le mariage de sa sœur. Il s’agit pour elle d’une occasion de vacances et c’est même son employeur qui lui offre le voyage…

Hélas, son avion ne s’est pas encore posé à Paris, en 2012, qu’un coup d’état, un de plus, balaye le président centrafricain François Bozizé. Plus qu’un simple coup d’état, c’est en fait une véritable guerre civile qui débute, les missionnaires américains préfèrent plier bagages, conseillant à Irma de ne pas rentrer immédiatement, et quittent le pays après avoir quand même mis ses enfants en sécurité au Cameroun.

En trois jours, comme dans un cauchemar, Irma, salariée en Centrafrique est devenue une réfugiée en France, bénéficiant grâce à l’OFII, Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, d’une carte de séjour provisoire.

Le provisoire va durer. Irma, recueillie par sa cousine, enchaîne alors petits boulots, formations  diverses et fait régulièrement renouveler sa carte de séjour.

En 2017, victime d’une pathologie chronique elle se retrouve à l’hôpital Foch, puis dans un centre de rééducation pour retrouver sa mobilité avant qu’une assistante sociale lui trouve une place au CHRS Auxilia, le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale de Bourg la Reine, partenaire d’ADS.

Les malheurs d’Irma ne sont pas terminés. Au cours de l’hiver, elle fait une mauvaise chute sur une plaque de glace, se blesse au genou et fait son retour à l’hôpital. De cette époque, Irma se souvient surtout d’une fatigue continuelle, elle est revenue boitillant à Auxilia, enchaîne quelques missions de ménage chez des particuliers et compense ses malheurs par une boulimie qui, naturellement, accroit son poids, et sa fatigue.

C’est à ce moment qu’elle entend parler d’ADS, qui gère déjà quelques activités dans ce centre : yoga, dessin, sophrologie. En savoir plus…

3 ans de soutien par ADS, Asta témoigne, Janvier 2019 – Octobre 2021

Bien plus qu’un soutien….

Je me suis décidée à fuir mon pays en 2016. La Centrafrique était plongée depuis déjà des années dans une guerre civile entre bandes armées. Aucun avenir n’était envisageable. J’ai laissé provisoirement mes enfants à la garde de mes parents et je suis partie seule pour la France, sans projet véritable, juste dans l’espoir de trouver un avenir possible et de créer les conditions pour que mes enfants me rejoignent rapidement. Je suis arrivée à Paris le 7 août 2016, accueillie par mon beau-frère. J’avais heureusement des contacts auprès d’amis dans la région parisienne et pendant la première année, j’ai dû vivre chez les uns et les autres, pour quelques jours ou quelques semaines.

Ma principale préoccupation, en dehors du logement, fut déjà de régulariser mon statut de migrante, ce qui n’est pas simple sans adresse fixe ni travail. Ce n’est qu’au bout d’un an de démarches incessantes que j’ai réussi à obtenir une autorisation de séjour de 10 ans. Cette régularisation marqua le début de mon insertion. J’ai pu enfin m’inscrire à Pôle Emploi en espérant trouver rapidement un travail auprès de bébés ou de jeunes enfants, ce que je faisais déjà en Centrafrique. En France, c’était déjà plus compliqué. Pôle emploi m’a vite fait comprendre que, sans diplôme, sans qualification, sans expérience reconnue, et surtout sans maîtriser parfaitement le français, je n’avais pas beaucoup de chances de trouver un emploi rapidement. J’ai donc commencé à Asnières, grâce à Pôle Emploi, une remise à niveau en français, tout en faisant des ménages et en m’occupant de personnes âgées. C’est à cette époque que le CCAS m’a proposé un hébergement à Bourg La Reine, au CHRS Auxilia, et c’est là que j’ai eu un premier contact avec l’association ADS.

Je trouvais enfin des gens qui allaient m’ouvrir plusieurs portes, non seulement pour m’apporter un soutien continu dans ma recherche d’emploi, pour me conseiller, mais aussi pour me faire découvrir des tas d’activités qui m’ont donné une nouvelle confiance en moi. Grâce à des cours de français et la rédaction d’un CV avec Michel Giraud, l’association m’a permis de signer un contrat de professionnalisation avec l’agence Babychou pour travailler comme auxiliaire parentale, puis m’a poussée à préparer un CAP, Certificat d’Aptitude Professionnelle pour la petite enfance. Durant cette formation, Michel Pays m’a beaucoup aidée pour préparer le CAP que je menais en alternance avec un travail comme auxiliaire parentale.

En juillet 2020, quatre ans après mon arrivée en France, je passais avec succès mon CAP petite enfance, un premier diplôme que je n’ai malheureusement pas pu fêter avec mes amis comme il se doit, c’était le début du premier confinement. Je devais faire des stages de qualification et le soutien d’ADS s’est poursuivi, et s’est concrétisé pour cette rentrée de septembre 2021 par un emploi à la crèche municipale de Chatenay-Malabry après une période d’essai d’un mois suivie d’un CDD de 6 mois. Je suis donc maintenant officiellement agent technique auxiliaire auprès de bébés de 6 à 11 mois. Je m’occupe, avec une collègue référente, de l’accueil des parents, des jeux avec les bébés, des repas, de la sieste … Tout se passe bien ! et en plus, je viens de quitter Auxilia pour un logement autonome … enfin chez moi !

Je dois ajouter que l’association ADS m’a apporté bien plus qu’un simple soutien pour ce parcours professionnel. En suivant de nouvelles activités, c’est aussi une nouvelle vie que j’ai pu découvrir en suivant avec passion la plupart des activités proposées par les bénévoles d’ADS, des activités que je n’avais jamais envisagées, dont j’ignorais souvent tout. J’ai pu faire ainsi de la peinture, de la couture, fabriquer des bracelets, faire du Yoga, de la sophrologie, une activité que je pratique encore. J’avais une véritable boulimie d’activités…J’ai même participé à la construction d’un poulailler malgré le peu de sympathie que m’inspirent les poules.

Aujourd’hui  je peux dire que j’ai trouvé auprès des responsables et des bénévoles d’ADS une véritable famille. Je n’oublie pas pour autant ma vraie famille et mes enfants. Mon plus grand espoir, mon prochain but, c’est de réunir les conditions pour recevoir au plus vite mes enfants restés en Afrique, dès que j’aurai trouvé un logement plus grand que celui que j’occupe actuellement à Meudon.

Je voudrais envoyer un petit message à ma nouvelle famille, aux bénévoles d’ADS mais aussi aux personnes aidées par ADS : surtout, ne vous découragez jamais. J’ai pu constater que certaines personnes bénéficiant du soutien de l’association considèrent ce soutien comme un dû et ne font pas toujours d’effort pour faciliter le travail des bénévoles, en arrivant en retard, en ne respectant pas toujours les rendez-vous, ce qui entraîne parfois un sentiment de découragement pour le bénévole. Il n’est pas toujours facile d’avouer le besoin d’un soutien tout comme il n’est pas toujours facile d’apporter ce soutien. Des deux côtés, cela demande du courage.

Je pense ne m’être jamais découragée, n’avoir jamais douté. J’envisage d’ailleurs de proposer à Wei Ying de devenir bénévole à mon tour, pour initier à la cuisine africaine … Voilà, le message est lancé.

L’animation du bénévolat à ADS en 2021

Ariane, Esculape, Eurêka, Molière …

Mais que se cache-t-il derrière ces quatre noms ?

Nous avions depuis plusieurs mois la volonté de renforcer l’animation du bénévolat à ADS. En effet avec la croissance continue du nombre de bénévoles et l’extension des demandes en matière de soutien, les quelques temps d’échanges conviviaux de l’association et les rencontres informelles ne suffisaient plus. Il nous fallait un dispositif pour permettre aux bénévoles de se connaître, échanger sur les pratiques et les outils pédagogiques, s’entraider. Dans quel but ? Celui d’améliorer le service rendu aux bénéficiaires tout en créant un environnement plus stimulant et convivial entre bénévoles.

C’est ainsi que dès fin 2020:

  • Le groupe baptisé Eurêka réunit les bénévoles qui assurent un soutien scolaire en math, physique et/ou  chimie. Depuis sa création, le groupe développe une abondante documentation scolaire mise à la disposition de tous ses membres, assure les remplacements en cas d’absence de l’un d’entre eux, échange sur les expériences accumulées, les difficultés et les solutions mises en œuvre.  Ce groupe est animé par Alain Esterle.                 

Puis, début 2021, nous avons créé 3 autres groupes :

  • Le groupe Ariane, animé par Patricia Elsen, qui réunit les bénévoles qui font du coaching professionnel et de l’accompagnement vers l’emploi. Depuis sa création, le groupe a partagé ses expériences et réfléchi sur ce que le coaching recouvre auprès de bénéficiaires en réinsertion. Il a réussi à réunir au pied levé une équipe pour aider un groupe d’étudiants d’Initiatives à préparer leur recherche de stage obligatoire.
  • Le groupe Esculape  (Dieu gréco-romain de la médecine) animé par Laurence Esterle, réunit les professionnels de santé qui dispensent des soins et des conseils sur la santé. Depuis sa création, le groupe a animé une conférence sur la vaccination Covid’19 à destination des adhérents et tient une permanence médicale au centre Huda Aurore chaque semaine. Depuis janvier, plus de 60 personnes ont bénéficié d’une consultation médicale, et beaucoup d’entre eux, sans assurance maladie, ont pu être traités grâce aux médicaments fournis gracieusement par les adhérents d’ADS.
  • Et le groupe Molière animé par Christine Vinée-Jacquin. Il réunit tous les bénévoles qui œuvrent pour l’apprentissage du français : FLE (français langue étrangère) et alphabétisation. Le groupe met en commun des ressources, des outils, constitue une bibliothèque d’ouvrages adaptés et organise des rencontres pour que les bénévoles partagent leurs expériences, interrogations et méthodes afin d’accompagner au mieux les apprenants en fonction de leurs besoins.

Ces groupes permettent à chaque bénévole de s’enrichir des pratiques des autres, de mener des ateliers collectifs plus ambitieux faisant intervenir plusieurs bénévoles, partager des idées … et bien sûr se sentir moins seul en cas de difficulté.

Les groupes actuels reflètent les domaines où l’activité de soutien est la plus développée aujourd’hui : d’autres groupes pourront être créés dès lors que plusieurs bénévoles interviennent sur une même discipline

ADS et le CASP Pôle Asile signent une convention pour le HUDA Jardin du Monde : 22 février 2021

Accompagnement vers l’emploi

Dans le HUDA (Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile) « Jardin du Monde » à Bourg-la-Reine vivent des femmes avec enfants, en attente de l’acceptation de leur demande d’asile en France. ADS intervient à la fin de leur parcours, quand leur statut de réfugiée acquis, elles sont autorisées à travailler et sont alors à la recherche d’un emploi. Nous y aidons des femmes admirables par leur courage et leur détermination. Nous sommes heureux d’avoir déjà permis à l’une d’entre elles d’accéder à son rêve et obtenir une formation de Technicienne Réseaux et Cybersécurité.

 

Un début d’année bien actif au HUDA AURORE – Janvier 2021

Les bénévoles d’ADS expriment leur solidarité envers les personnes hébergées au HUDA AURORE

Engagé dans le plan Migrants depuis 2015, l’association Aurore s’est fortement mobilisée afin de mettre à l’abri les personnes évacuées des campements en Ile-de-France et en province. Son objectif est de fluidifier le parcours des demandeurs d’asile, réduire au minimum le temps passé à attendre l’aboutissement de leurs démarches et répondre à leurs besoins essentiels : hygiène, repas, hébergement, accompagnement social.

Depuis la signature de la convention entre ADS et le HUDA  (Hébergement d’Urgence pour les Demandeurs d’Asile) AURORE le 8 janvier, les bénévoles d’ADS se proposent pour aller aider les personnes hébergées au HUDA. Déjà deux personnes peuvent bénéficier de cours de français, et des ateliers sont programmés chaque semaine : un cours de yoga et un cours de sophrologie, un atelier-jeux pour enfants.
L’accès aux soins a été très vite repéré comme un besoin crucial. Le HUDA a installé « un cabinet médical » et dès sa première permanence, le Dr. Laurence Esterle avait la queue à la porte pour ses consultations !

Tous les bénévoles sont très satisfaits de l’accueil et des conditions d’exercice de leur mission. Accompagnement au français, coaching vers l’emploi, accès aux soins, animation d’ateliers, les besoins sont immenses … Envie de contribuer ?  contactez nous !

Un nouveau partenariat le 12 décembre 2020

Le Service d’Accueil Familial Parisien signe une convention avec ADS

Parfois, lorsque les difficultés traversées par la famille sont trop importantes pour que l’enfant soit maintenu chez lui,  ou pour les Mineurs Non Accompagnés, le placement dans une famille d’accueil peut être envisagé par l’Aide Sociale à l’Enfance. Les assistants familiaux apportent un cadre éducatif à l’enfant et les aident à la mise en œuvre du projet de vie de l’enfant (retour en famille, adoption, préparation à la majorité et à un projet professionnel). Un Service d’Accueil Familial effectue le suivi des enfants confiés à ces familles d’accueil agréées. 

Le Département de Paris dispose de 8 Services d’accueil Familial Parisien (SAFP), situés en région parisienne et en province. Ces services sont composés d’une équipe pluridisciplinaire composée principalement d’assistants sociaux, éducateurs spécialisés, psychologues et de cadres de direction (attachés et conseillers socio-éducatifs). Nous avons établi une convention avec le SAFP situé à Bourg-la-Reine. Nous intervenons auprès des enfants qui résident dans les communes proches de Bourg-la-Reine.et qui ont des besoins de soutien pour leur scolarité ou leur recherche d’emploi ou stage. Le lieu est sympathique et accueillant pour les enfants comme en témoigne ce bonhomme de neige bien de saison ! 
Déjà 5 bénévoles aident 4 jeunes en math, français, anglais. En cette fin d’année, nous sommes très heureux d’aider des jeunes sous la protection de l’enfance.