Tous les articles d'ADS BLR

Tous les articles du site

Atelier – les écrans et nous

  Votre enfant passe trop En savoir plus…

Paroles de migrants, Malia

Malia

En 2017, quand elle descend de l’avion l’amenant en France, Malia pense certainement que la vie va enfin lui sourire. Elle laisse derrière elle, au Mali, une jeunesse malmenée, piétinée, gâchée.

En 2005, elle a 16 ans et, sur ordre de ses oncles, sans qu’elle ait un mot à dire et sans que son père ou sa mère puisse s’y opposer, elle se retrouve, au village, mariée de force avec un homme de sa grande « famille », avec le rang de troisième épouse, c’est ce qu’on appelle un « mariage traditionnel ». La première épouse a déjà deux enfants plus âgés qu’elle et, le frère de son mari étant mort, sa veuve est devenue automatiquement deuxième épouse, c’est encore la tradition. La troisième épouse, Malia, devient alors tout aussi naturellement la souffre-douleur de la famille. En 2008, son mari lui fait un enfant, juste un an avant sa mort.

Devenue « veuve » à 20 ans, Malia retourne alors chez ses parents, avec son enfant. Dès son retour, pressions et violences reprennent, alors qu’une maladie encore non diagnostiquée l’affecte douloureusement. Son père veut la marier de nouveau, cette fois avec son frère ainé, âgé de 55 ans. Ses deux sœurs aînées et même sa plus jeune sœur ont déjà été mariées avec des hommes de sa famille paternelle mais Malia trouve la force de refuser, ne voulant pas revivre les souffrances de son premier mariage. Les relations avec son père s’enveniment rapidement, les violences deviennent quotidiennes. Sa mère, heureusement, la soutient discrètement et finit même par lui procurer de l’argent pour qu’elle puisse enfin partir en France, pour officiellement se faire soigner, mais aussi dans l’espoir de sortir enfin du cercle infernal de la tradition et des violences conjugales, le lot commun pour bon nombre des femmes maliennes.

Il lui faudra attendre 2017 pour que, invitée par des amis déjà installés en France, aidée financièrement par sa mère, elle puisse enfin prendre un avion pour la France. Elle voyage seule, laissant son enfant à la garde de ses parents. Malia ne sait ni lire ni écrire, parle à peine quelques mots de français et, ne voulant déranger personne, excessivement discrète, elle ne s’installe pas chez ses amis et se contente de regagner tous les soirs l’abri provisoire que lui indique le 115.

Après un rendez-vous à l’hôpital, sa maladie trouve enfin un nom : Hépatite B, une maladie qui ne peut être soignée qu’avec un médicament non accessible au Mali. Elle reste donc en France, et n’ose solliciter ni appui, ni conseil pour régulariser sa situation. Trop timide et pudique, Malia pense que le fait d’être soignée à l’hôpital et d’être prise en charge par la CMU suffit pour avoir le droit de rester en France. Elle se contente donc de renouveler chaque année son fragile titre de séjour mais ne pense pas avoir à faire d’autres démarches, ni même à se renseigner auprès de services sociaux, alors qu’une demande d’asile suite aux violences subies au Mali, suite à l’impossibilité de se soigner au Mali, lui aurait peut-être été accordée et même la possibilité de faire venir son enfant.

Malia arrive a trouver un logement plus pérenne dans un CHRS, réussit à trouver un travail d’insertion dans le domaine des espaces verts,  mais personne ne lui explique que le titre de séjour n’a qu’un temps et, fatalement, elle reçoit un jour l’avis de rejet de la demande de prorogation de son titre de séjour et le redouté OQTF, « l’Ordre de Quitter le Territoire Français », un document rédigé en termes plus ou moins juridiques volontairement agressifs, ordonnant un départ dans les trente jours, après confiscation immédiate du passeport et obligation de visite hebdomadaire à la préfecture pour vérification de l’avancement de ses démarches pour repartir. Généreusement, soufflant le chaud et le froid, l’administration propose quand même une aide pour faciliter cette simple expulsion, le règlement de ses frais de retours et même un petit pécule…

Quelles alternatives se présente alors ? l’OQTF évoque un départ « volontaire » dans un autre pays, à condition d’envoyer tous documents prouvant ce départ, ou encore, pour les plus aisés, le recours à un avocat pour entreprendre un périlleux duel avec l’administration, ou enfin, alternative choisie par beaucoup, reste la possibilité de simplement disparaître en restant en France ou dans un autre pays de l’espace Shengen, en changeant de nom, une clandestinité rarement couronnée de succès.

Pour Malia, c’est la déroute, l’incompréhension. Elle qui a toujours été honnête en France, « j’ai toujours payé mon ticket de métro dira-t-elle », elle ne comprend pas ce qui lui arrive. La perspective de retourner au pays lui est insupportable, retrouver son village où elle sait que les palabres des hommes vont tous les jours l’inciter à se remarier avec un des frères de son mari n’est pas envisageable. Elle tentera le recours en faisant appel à un avocat … une longue procédure pendant laquelle elle n’ose plus sortir, terrorisée.

Février 2022

 

<– tous les articles sur le Forum des Droits de l’Homme

Paroles de migrants, Ahmed

Ahmed

C’était une famille sans histoires, vivant au nord-est de l’Afghanistan, près de la ville de Baglhan, sur les premiers contreforts du massif de l’Hindu Kouch. L’élevage d’un petit cheptel faisait vivre la famille de 5 enfants, deux filles et trois garçons, de 1 à 10 ans. A cette époque, depuis que les Américains avaient chassé les Talibans après les attentats du 11 septembre 2001, le pays vivotait entre l’aide des organisations humanitaires, l’aide américaine, le soutien des islamistes et les multiples trafics gérés par différents seigneurs de la guerre.  Au sud, profitant de cette désorganisation, les talibans avaient repris depuis quelques années leur marche vers Kaboul pour retrouver le contrôle du pays.

La famille, cet automne, héberge une vague connaissance de passage. Au bout de quelques jours, cet invité disparait et, dès le lendemain, une bande de talibans débarque, frappe violemment d’un coup de crosse de kalachnikov le père de famille et l’accuse de complicité dans le meurtre, sans doute par cet invité de passage, d’un membre de leur bande.

Devant les protestations du père de famille, rapidement, les talibans lui proposent un marché pour clore le problème : sa vie sauve contre la remise de ses deux filles, d’une partie de leur terrain et de leur bétail ainsi que d’une bonne somme d’argent. Sous le choc du coup reçu qui lui laissera toute sa vie une profonde cicatrice au front, le père feint d’accepter et commence à vendre son bétail pour rassurer les talibans sur ses intentions. Une fois la somme de la vente du bétail réunie, chargée un sac pour la nourriture et de quelques bouteilles d’eau, la famille au complet quitte en silence la maison dans la nuit noire, à pied, et entame une longue marche en direction de Kaboul.

Arrivés dans la capitale, il ne leur faut pas longtemps pour se faire conduire sur la place où officient les passeurs pour les candidats à l’exil. Commence alors un voyage digne d’un film d’épouvante. Le calvaire va durer plus d’un mois et demi, suivant un trajet improbable, vers l’est pour passer au Pakistan, puis plein sud pour traverser le pays, vers l’ouest pour passer en Iran et enfin plein nord pour atteindre la Turquie. Un immense détour pour éviter les zones désertiques ou montagneuses mais surtout pour suivre des petites routes perdues pour échapper à la police, aux voleurs, aux talibans et aux diverses mafias vivant du trafic de ces migrants terrorisés et épuisés. Les candidats à l’exil n’ont plus aucun choix et, considérés guère plus que du bétail, sont bien obligés de faire confiance aux passeurs. Au cours de cette fuite vers la Turquie, La famille va emprunter quelque 60 à 70 véhicules différents, parfois en convoi de 5 à 6 voitures, parfois seuls. Bousculés par les chauffeurs et leurs aides armés de matraques, entassés le plus souvent sur des bennes de pick-up, ballotés par les chaos de la route, il n’est pas rare qu’un voyageur se retrouve éjecté de la voiture et abandonné dans le fossé. Il faut parfois mettre pied à terre et continuer en marchant par des sentiers de montagne pour passer des frontières avant de retrouver un nouveau véhicule et de nouveaux passeurs après chaque frontière.

Les enfants en bas âge ont été bourrés de médicaments pour ne pas hurler, les trainards malmenés à coups de matraque et les malades abandonnés tout simplement dans la nature.
Omid, 7 ans à l’époque, se souviendra toujours du chemin suivi pendant près de vingt heures entre d’énormes rochers, à pied, son père portant sa petite sœur de 1 an d’une main, un sac de nourriture de l’autre main, avant d’arriver enfin dans un nouveau village de passeurs, sans doute en Turquie. Il se souviendra aussi des ordres hurlés pour qu’ils sautent d’une voiture en marche, sans bagages, pour éviter un contrôle, des pleurs de sa petite sœur se retrouvant sans lait ni biberon et des menaces de passeurs de l’abandonner sur place si elle ne cessait pas de pleurer…

Après une rapide traversée de la Turquie, la famille se retrouve sur une plage, au milieu de dizaines de personnes de toutes nationalités. On leur a annoncé que le voyage allait enfin se terminer là, après une courte traversée en direction de la Grèce sur un bateau gonflable pour une trentaine de personnes. C’est en fait 67 personnes qui seront entassés sur le petit bateau et naturellement, au bout de trois heures, la petite embarcation commence à prendre l’eau, juste avant d’être repérée et sauvée par le bateau d’une organisation humanitaire battant pavillon américain. 

Le pire est passé mais ce n’est pas encore la fin du voyage. Débarqués sur l’île de Lesbos, en Grèce, l’accueil est tout sauf très chaleureux dans un camp de l’UNICEF :  les services d’accueil sont débordés. Après une rapide visite médicale conclue souvent par la remise d’un cachet de Doliprane, on leur donne deux petites tentes de deux personnes pour abriter les sept membres de la famille. Dehors, une queue permanente de dizaines de personnes se presse pour obtenir eau ou nourriture… Aucune information sur leur avenir ni remise de papiers ne leur est donnée pendant les 20 mois que va durer de leur séjour, sans aucune activité si ce n’est un ballon pour les enfants.

Un jour, Ahmed, le père, décide de faire monter sa famille sur un ferry qui va les conduire à Athènes où les attendent de nouveaux passeurs, tout aussi organisés que les afghans, pakistanais, iraniens ou Turcs croisés auparavant. Les mafias de passeurs des différents pays contrôlent le trafic migratoire, devenu le plus rémunérateur de la Méditerranée. Par bus ou voiture, la famille va réussir à arriver à traverser la Grèce, l’Albanie, la Croatie, la Slovénie et l’Italie avant de se retrouver refoulés dès la frontière française passée, à Vintimille, car, ayant déjà donnés leurs empreintes en Italie, ou même dans les pays précédents, ils étaient censés être pris en charge par ces pays.

Heureusement, le règlement et la pratique diffèrent souvent. Ayant fait demi-tour en train vers Rome, la famille, à peine arrivée, sans quitter la gare, prend aussitôt des billets pour Paris et peut enfin atteindre, sans contrôle spécial, la gare de Lyon.

Trois ans pour faire le trajet Kaboul/Paris : l’obstination et le courage d’Ahmed et de sa famille avaient enfin sa récompense en atteignant la France, ce pays qu’ils ne connaissaient que de réputation, celle d’être la patrie des droits de l’homme.

Aujourd’hui, la famille vient enfin d’obtenir un statut de réfugiés, un droit d’asile dans l’attente d’une naturalisation future et, logés provisoirement au Huda de Bourg la Reine,  sont dans l’attente d’un logement pour avoir enfin le luxe d’une vie normale, avec un travail pour le père, des soins pour la mère affaiblie par cet exil et une scolarité pour les enfants.

On pourrait alors dire qu’une réputation n’est pas toujours trompeuse.

Février 2022

<– tous les articles sur le Forum des Droits de l’Homme

 

Programme Forum des Droits de l’Homme : 28 novembre-10 décembre 2022

Programme au 11/11/2022

ADS info 17, Septembre 2022

Nos actualités, Mai -Août 2022

ADS info N°17

Formation ALPHA FLE, 10 juin 2022

ADS forme ses bénévoles 

Le 10 juin dernier, les bénévoles du groupe Molière, pour ceux qui le souhaitaient, ont participé à une formation d’une demi-journée avec une intervenante de ALPHA/FLE .

personnes autour d'une tableCette formation « à la carte » préparée spécialement par ADS, à réuni une dizaine de personnes.
L’objectif était d’apporter une aide pour construire et donner un cours face à un public peu scolarisé ou FLE (français langue étrangère).
Cette formation a été l’occasion pour les bénévoles d’échanger sur leurs pratiques et leurs difficultés, tout en gagnant en compétences et en aisance grâce aux exemples d’activités présentés par la formatrice (jouer avec des cartes et des images pour favoriser l’oral, jeux de rôles, l’importance des mots clés lors de la production écrite….).
Les retours ont été très positifs .

« …très intéressante la formation… » « …formation qui ouvre sur de nouveaux outils… » . 

Forum des associations Bourg la Reine

ADS au forum des associations  En savoir plus…

Un atelier « Codes pour les entretiens d’embauche » pour les jeunes de la Vie au Grand Air, Mai 2022

Quand les bénévoles du groupe Ariane se mettent en scène …

Lors des entretiens d’embauche ou au cours de leur débuts dans le monde professionnel, les bénéficiaires de nos actions de coaching rencontrent parfois des difficultés en raison d’une certaine méconnaissance des codes et usages dans les relations de travail. Ce point est bien sûr abordé lors des séances individuelles avec les bénéficiaires, mais après discussion avec certaines de nos institutions partenaires, il est apparu qu’une formation collective serait utile. 

Cela a été l’occasion pour le groupe Ariane de mener une réflexion plus approfondie sur les codes du monde professionnel les plus importants pour nos bénéficiaires, et sur la meilleure manière de leur en faire prendre conscience.  En savoir plus…

Soutien scolaire : un accompagnement individualisé, 2021-2022

Tableau d’honneur

Tous les jeunes accompagnés par ADS passent au niveau supérieur, et pour ceux qui avaient un examen, 12 jeunes ont réussi sur les 14 qui ont été accompagnés dans leur scolarité :
– 4 CAP, 4 Bac Pro dont 1 avec mention Bien

– 2 brevets, dont 1 avec mention AB

Tous ces jeunes sont ravis, et sont en route vers leur projet professionnel : Daba a déjà son alternance acquise pour un nouveau CAP boulangerie, Moussa couvreur chez les Compagnons du devoir va poursuivre en BEP, Assia va s’engager dans un BEP Coiffure, Deborah et Natacha vont s’inscrire en BTS, Amel va entrer en formation « éducatrice spécialisée » le rêve qu’elle revendique comme « un droit à l’épanouissement », …
Citons aussi :
– Un diplôme d’assistante de vie aux familles obtenu par VAE
– Une validation des écrits et mémoire pour le diplôme d’infirmière.

Nous regrettons les deux échecs au BAC, et avons demandé aux structures partenaires de nous adresser les jeunes en position de passer un examen dès le début de l’année … sans attendre le mois de juin …
Si certains tardent à se faire accompagner, d’autres ont bénéficié d’un accompagnement sur plusieurs années.
C’est le cas de Djenabou du Foyer Jeunes Travailleurs.

Les bénévoles sont aussi très heureux de la réussite des jeunes comme en témoignent ces quelques mots :

« J’ai amené Aïcha au château de Versailles, nous y avons passé la journée ! Elle était épuisée mais contente. J’ai été vraiment heureuse d’apprendre qu’elle a eu les félicitations, avec une moyenne de 14 », Sylvie

« Natacha a obtenu son bac Pro Systèmes numériques. Je pense que le soutien (maths et anglais) lui a bien convenu car lors du bilan que j’ai pu faire avec elle et son éducatrice, elle a émis le souhait de bénéficier de ce soutien pour son BTS. », Marielle

« J’ai eu des nouvelles d’Assia, elle a réussi son CAP, maintenant elle va faire un BEP. Elle est super contente. On a bien travaillé au cours de cette année, je l’ai vue progresser. », Patrick

« C’est un vrai plaisir d’aider Hadiyetou, je vais poursuivre l’an prochain, il m’apprend aussi beaucoup. L’apport est réciproque », Marie

« Daba est très content. Il a obtenu son CAP, il est inscrit en CAP boulangerie pour la rentrée (stage à BLR, rue Roeckel). Je continue à le voir et je continuerai en septembre. », Jean-Yves

Des bénévoles sont déjà « réservés » par leurs élèves comme Moussa, bien timide, mais qui a établi une belle relation de confiance avec Anne-Marie depuis deux ans.

Vous voulez rejoindre l’aventure des bénévoles ?
D’autres jeunes nous seront adressés à la rentrée, tentez l’expérience d’un soutien scolaire individualisé, mission sur mesure en fonction de vos compétences, vos envies et votre temps ! N’hésitez pas, contactez-nous !

3,5 ans de soutien par ADS, Irma témoigne, Janvier 2019 – Juillet 2022

Le soutien par ADS c’est … être là, simplement, et redonner confiance.

Certains changements de vie sont un peu brutaux. Irma peut en témoigner.

Vivant en Centrafrique, employée par un centre missionnaire américain, Irma vit une existence paisible avec ses enfants quand elle est invitée en France pour le mariage de sa sœur. Il s’agit pour elle d’une occasion de vacances et c’est même son employeur qui lui offre le voyage…

Hélas, son avion ne s’est pas encore posé à Paris, en 2012, qu’un coup d’état, un de plus, balaye le président centrafricain François Bozizé. Plus qu’un simple coup d’état, c’est en fait une véritable guerre civile qui débute, les missionnaires américains préfèrent plier bagages, conseillant à Irma de ne pas rentrer immédiatement, et quittent le pays après avoir quand même mis ses enfants en sécurité au Cameroun.

En trois jours, comme dans un cauchemar, Irma, salariée en Centrafrique est devenue une réfugiée en France, bénéficiant grâce à l’OFII, Office Français de l’Immigration et de l’Intégration, d’une carte de séjour provisoire.

Le provisoire va durer. Irma, recueillie par sa cousine, enchaîne alors petits boulots, formations  diverses et fait régulièrement renouveler sa carte de séjour.

En 2017, victime d’une pathologie chronique elle se retrouve à l’hôpital Foch, puis dans un centre de rééducation pour retrouver sa mobilité avant qu’une assistante sociale lui trouve une place au CHRS Auxilia, le Centre d’hébergement et de réinsertion sociale de Bourg la Reine, partenaire d’ADS.

Les malheurs d’Irma ne sont pas terminés. Au cours de l’hiver, elle fait une mauvaise chute sur une plaque de glace, se blesse au genou et fait son retour à l’hôpital. De cette époque, Irma se souvient surtout d’une fatigue continuelle, elle est revenue boitillant à Auxilia, enchaîne quelques missions de ménage chez des particuliers et compense ses malheurs par une boulimie qui, naturellement, accroit son poids, et sa fatigue.

C’est à ce moment qu’elle entend parler d’ADS, qui gère déjà quelques activités dans ce centre : yoga, dessin, sophrologie. En savoir plus…