Thème : un stéréotype désigne l’image habituellement admise et véhiculée d’un sujet dans un cadre de référence ; cette image est souvent caricaturale.Le stéréotype est l’antichambre de la discrimination et du racisme.
Le racisme, c’est quelque chose de poisseux, qu’on croit parfois avoir chassé, mais qui revient toujours insidieusement, au détour d’une phrase, d’un regard.
Ce sont ces petites phrases, ces regards lourds qui ne méritent que des haussements d’épaule, surtout quand on pratique le basket-ball de haut niveau et qu’on domine d’une tête la plupart de ses contemporains. Ce sont ces regards, ces remarques assassines qui ont, depuis longtemps, empoisonné la vie d’Arthur.En savoir plus…
Diallo, jeune femme de l’ethnie Peule, née en Guinée Conakry, avait quelques atouts en main, mais cela ne suffisait pas pour lutter contre le poids des traditions. Fille d’un commerçant relativement aisé de Conakry, elle avait pu suivre des études, à l’école coranique tout d’abord puis dans une école privée jusqu’au bac, et avait obtenue un diplôme de maîtrise appliquée à la gestion. Elle était alors soutenue, moralement et financièrement, par son père, son seul confident.
C’était le côté « bonnes cartes », mais le soutien de son père n’est pas suffisant pour s’opposer à la « famille », une grande fratrie de 17 enfants où les garçons bénéficient naturellement d’une grande liberté mais où les filles subissent la loi des gardiennes de la tradition, des grand-mères, tantes, épouses diverses.En savoir plus…
A l’occasion de la Semaine internationale des droits des femmes …
… chantons et écoutons le magnifique répertoire de Anne Sylvestre, cette grande dame de la chanson. Autrice, compositrice et poétesse, elle a toute sa vie fait résonner la cause des femmes. Elle a aussi promu au travers de ses fabulettes pour enfants une éducation non stéréotypée. A l’Agoreine, nous accueillerons des artistes qui interprèteront des chansons du répertoire pour notre plus grand plaisir : chorale, chanteurs en solo, duo, trio, ..
Venez nombreux, entrée libre, ouverture des portes 20h, début du concert 20h30
Agoreine, 63 bis boulevard du Maréchal Joffre, Bourg-la-Reine,
A 2 mn du RER B Bourg-la-Reine.
Chant’Reine, groupe vocal de Bourg-la-reine : trente choristes interprètent à 3 voix un répertoire axé majoritairement sur la variété française des chants harmonisés par Agnès Deutsch qui dirige cette chorale. http://chantreine.blogspot.com/
Agnès Deutsch a débuté dans des troupes d’opérette puis vers 30 ans elle travaille pour des compagnies de théâtre de rue en tant que comédienne-chanteuse, coach et crée des spectacles. Elle revient également à son premier amour : le Jazz. Elle a dirigé de nombreuses formations, enseigné le chant, le déchiffrage chanté et coache régulièrement des professionnels du spectacle
Sacha, jeune réginaburgienne, est passionnée par le chant depuis qu’elle est toute petite, et a toujours su qu’elle voulait en faire son métier. Aujourd’hui elle fait ce qu’elle aime et réalise son rêve ! Instagram : _sacha_brun_ Youtube : Sach’a
Nicolas Duclos : Avec son piano tantôt rêveur et tantôt déchaîné, il parle dans ses chansons de ceux qu’il rencontre et de ce qui l’étonne. En 2018, il conçoit avec Lise Martin un spectacle de chansons d’Anne Sylvestre « La vie en vrai ». Fin 2021, il rend hommage à Anne Sylvestre en écrivant Symphonie Alpestre composé par Nathalie Solence. www.nicolasduclos.fr
Jeanne Mauvais / Manuela Bley : Ancienne élève du conservatoire de Bourg-la-Reine, Jeanne Mauvais est aujourd’hui musicienne professionnelle, instrumentiste et chanteuse. Elle participe à de multiples projets musicaux très variés, du rock progressif à la chanson française. Manuela Bley est aussi musicienne professionnelle et chanteuse. Pour ce concert en duo, les harmonies vocales expriment les talents de Manuela dans son rapport à la voix, et ceux de Jeanne dans son approche poétique de la musique et de son texte.
ADS se mobilise pour en finir avec les violences envers les femmes
Le groupe égalité femmes hommes d’ADS s’est de nouveau fortement impliqué dans le cadre de la semaine de lutte contre les violences envers les femmes, objectif élargi cette année à toutes les violences sexistes et sexuelles: homophobie, transphobie, pédophilie, inceste….qui touchent un nombre considérable de personnes et plus particulièrement les femmes et les enfants.
Une présence a été assurée les samedi 13 et 20 novembre rue Roeckel à Bourg la Reine pour informer, sensibiliser, diffuser de la documentation et les numéros d’urgence à connaître. Nous avons eu de nombreux échanges notamment avec des professionnels de santé ou paramédicaux, des enseignants, des groupes de jeunes qui sont repartis avec du matériel leur permettant de communiquer auprès de leur entourage ( plaquette réalisée par la mairie de Bourg la reine Plaquette BLR Lutte VFF, campagnes du centre ressource Hubertine Auclert Centre Hubertine Auclert | Centre francilien pour l’égalité femmes-hommes (centre-hubertine-auclert.fr)et des associations spécialisées. Nous avons également à cette occasion recueillis plusieurs témoignages de femmes victimes ou de citoyens touchés dans leur entourage par ce fléau.
Certaines d’entre nous ont également participé le samedi 20 novembre après midi à la grande manifestation organisée par le collectif « Nous toutes » qui avait lieu à Paris ( il y en avait dans toute la France) pour réclamer des moyens importants pour l’accompagnement des femmes, lieux d’écoute et d’ hébergement si nécessaire, pour la formation des professionnels ( policiers, personnels de justice, professionnels de l’éducation et des centres sociaux..).
Les violences envers les femmes et toutes les formes de violences sexistes et sexuelles ne sont pas inéluctables. L’exemple de l’Espagne qui a dégagé plus d’un milliard pour mettre en place des dispositifs spécifiques, qui ont notamment permis de diminuer de façon significative le nombre de féminicide, le prouve.
Le groupe permanent égalité femmes-hommes de l’association ADS porte depuis sa création cet objectif en proposant toute l’année des actions de sensibilisation ou en participant à celles proposées par ses partenaires municipaux ou associatifs.
Une de nos adhérente, nous a fait parvenir un poème qu’elle a réalisé cette année sur ce thème, nous le partageons avec vous: Poème sur les violences conjugales
Claudine Hermann, une scientifique engagée, grande combattante de la cause des femmes
Claudine Herrmann est décédée le 17 juillet 2021 à l’âge de 75 ans après avoir combattu de longs mois contre le cancer. Ancienne élève de l’école normale supérieure de jeunes filles, agrégée et docteure en physique, Claudine a été la première femme nommée professeure à l’Ecole Polytechnique en 1992. Très rapidement, elle se sensibilise au déficit de femmes dans les sciences. Son engagement va se traduire tout d’abord par des études et rapports sur la présence des femmes dans les études et carrières scientifiques qui achèveront de la convaincre de la nécessité d’agir pour les promouvoir.
En 2000, elle co-fonde l’association Femmes et Sciences aux cotés d’Huguette Delavault, Françoise Cyrot-Lackman, Francoise Gaspard, Colette Kreder et l’association Femmes et Mathématiques. Elle en sera la première présidente et en deviendra présidente d’honneur. Son action institutionnelle va s’étendre à l’Union européenne en participant entre autres à la création de l’European Platform of Women scientists (EPWS) en 2005, qui regroupe actuellement 15 000 femmes scientifiques et une centaine d’associations. D’abord vice présidente de 2009 à 2017, elle en sera présidente de 2017 à 2021.
Son engagement était total aussi bien auprès des instances politiques les plus élevées qu’auprès des collégiennes et lycéennes qu’elle allait sur place encourager à s’engager dans les études scientifiques. En 2016, elle était intervenue pour la groupe Egalité Femmes Hommes d’ADS en participant à la soirée «Dépassons les préjugés– Filles ou garçons osons tous les métiers ».
Claudine était exceptionnelle, grande combattante de la cause des femmes, loyale avec ses partenaires, fidèle en amitié, simple et empathique, active jusqu’au bout de sa vie. C’était une chance immense d’œuvrer à ses côtés, elle nous manquera.
Un projet inter-écoles de sensibilisation à l’égalité filles-garçons
Durant l’année scolaire qui se termine, le groupe Égalité Femmes Hommes (EFH) de l’ADS a accompagné trois enseignantes qui ont réalisé avec leur classe des projets portant sur l’égalité entre les filles et les garçons.
Ce travail a permis la rencontre des élèves d’Edwige Lebrun (classe de CE2A et CM1, école Lallier à L’Haÿ-les-Roses), Géraldine Lorenté (classe de CE1A Jules Verne à Châtenay-Malabry) et Cécile Thuillier (classe de CM1B, école République à Bourg-la-Reine).
Tout au long de l’année, les élèves ont échangé de manière épistolaire, réalisé des dessins et exposés et le 8 juin dernier, devant une salle enthousiaste, ils ont donné un spectacle à l’Agoreine avec le soutien de la mairie de Bourg la Reine.
Maryse Langlais, maire adjointe déléguée à l’éducation et Raymonde Awono, conseillère municipale déléguée à la prévention et à l’égalité femmes/hommes avaient invité des classes des écoles Faïencerie et Pierre Loti à y assister.
Afin de respecter les mesures sanitaires et notamment les demi-jauges, nos acteurs en herbe se sont produits matin et après-midi. Contrainte à laquelle ils se sont prêtés bien volontiers! Une journée entière donc, consacrée à la sensibilisation de la nécessaire égalité entre les filles et les garçons et qui a concerné au total plus de 200 enfants !
Aux dires des enseignantes, c’est une expérience que les élèves ont beaucoup appréciée. Pour notre part, nous sommes convaincues que la fierté d’être les créateurs d’un spectacle décuple, chez ces enfants, la portée du message d’égalité entre les filles et les garçons qui doit conduire à une société donnant aux femmes leur juste place. Une expérience à renouveler qui nous l’espérons suscitera des projets analogues associant d’autres enseignants de Bourg la reine !
Dans une société qui prône l’égalité Femme-Homme, les stéréotypes de genre persistent dans les mentalités. En effet les jeunes générations sont toujours confrontées à des normes sociales liées à leurs genres. Dès lors que nous nous extirpons de ces stéréotypes en quête d’affirmation d’identité, nous nous exposons au harcèlement puisque la tendance générale décide que ce n’est pas normal… Dans l’inconscient collectif, ces stéréotypes sont véhiculés par l’ensemble de la société notamment à travers les réseaux sociaux, l’éducation, et l’école. Pour briser les codes, il faut en parler.
Dans un premier temps, je ne voulais pas ajouter ma voix aux nombreux hommages posthumes, à ceux qui découvrent l’importance de quelqu’une, de son œuvre quand elle décède. Surtout en ce qui concerne Anne Sylvestre mise au ban de beaucoup de médias pendant des années ou réduite à une compositrice de chansons pour enfants, aussi chouettes soit elles. Et puis j’ai eu envie de vous dire, de partager combien cette «femme qui chante», comme elle aimait à se définir, cette poète avait accompagné ma vie de jeune femme adulte, de mère, aujourd’hui de grand-mère, bref toute ma vie de femme, de mon engagement féministe à mon quotidien (souvenirs de couple, de maman…..). Je me suis aussi aperçue qu’en lisant ou écoutant certains témoignages de nombreuses femmes mais aussi de quelques hommes emprunts le plus souvent d’une forte émotion, nous avions été nombreux à avoir été irrigué des chansons de cette artiste amoureuse des mots, profondément féministe, même si elle ne brandissait aucun étendard . Alors j’ai eu envie de vous dire : écoutez, réécoutez, faites connaître les chansons d’Anne Sylvestre pour qu’elles restent bien vivantes dans la mémoire collective et dans notre patrimoine culturel .
ADS a choisi des chansons d’Anne Sylvestre pour illustrer les thématiques abordées lors de deux des évènements publics préparés par le groupe égalité femmes hommes d’ADS :
« Non tu n’as pas de nom » à l’occasion des 40 ans de la loi Veil à l’espace Kessel de Bourg la Reine et « Douce maison » interprétée lors de l’événement sur les violences envers les femmes au Centre social et culturel des Blagis à Sceaux.
Les femmes principales actrices mais aussi premières victimes
Les inégalités de genre sont au cœur de la pandémie du Covid-19, comme le montre un article de Messilia Saidj dans le magazine en ligne féministe 50-50, en s’appuyant sur une analyse de Malika Bennabi, psychologue clinicienne et maîtresse de conférences à l’Université de Picardie Jules Verne. La psychologue explique notamment les raisons qui ont conduit à une explosion des violences psychologiques et même physiques au sein des foyers pendant le confinement.
Espérons que cette crise permettra à tous d’ouvrir les yeux sur la nécessité de construire une société plus égalitaire. C’est le sens des actions du groupe Egalité Femmes-Hommes de notre association.
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