Auteur/autrice : Gérard AIME

Café-Débat Logement social et mal logement, 4 octobre 2021

Logement social et mal logement (Partie 1)

Une bonne vingtaine de personnes a suivi le café-débat sur la situation du mal logement dans la Métropole du Grand Paris proposé le 4 octobre par Olivier Gueudré de l’ADS, et Pierre Maréchal, de l’Observatoire de la précarité et du Mal Logement. L’état des lieux a été présenté grâce à la projection de quelques 80 tableaux, chiffres et pourcentages comparatifs.  

Compte tenu de la complexité du sujet, cette présentation a réclamé beaucoup de pédagogie de la part d’Olivier Gueudré pour ne pas perdre son auditoire dans les multiples acteurs et sigles peu compréhensibles pour tout citoyen non averti. Le public, qui a posé un grand nombre de questions très précises, semblait compter heureusement plus de personnes déjà familières du sujet que de mal logés.

Pour les néophytes, cette présentation aura permis de comprendre que le problème du mal logement occupe et préoccupe de multiples services de l’Etat, des élus au niveau local et national, de nombreuses associations, des syndicats, des entreprises du bâtiment, des bailleurs … autant d’institutions qui se concertent dans des structures aux sigles barbares pour tenter de réduire la conséquence fatale de la précarité et de la pauvreté : la difficulté de se loger. On comprend également que face à la pénurie de logements sociaux, malheureusement, les plus pauvres ne sont pas les mieux servis, les bailleurs devant quand même rentrer dans leurs frais.

La situation des Hauts de Seine et de Bourg-la-Reine fut naturellement mise en avant, notre commune, bien que pas vraiment représentative de l’ensemble du problème du mal logement, offrant quand même l’exemple classique d’un système qui concerne toutes les communes. Un système, de l’aveu même des conférenciers, extrêmement compliqué, pesant et mouvant.

Que pouvait-on retenir de la situation à Bourg-la-Reine, commune privilégiée ?

  • Que le parc de logement social est vieillissant, la plupart des logements datant d’avant 1979.
  • Que la tradition des logements sociaux intégrés aux grands ensembles a vécu. Les nouvelles réalisations, mieux réparties dans le tissu urbain, ne correspondent pourtant pas assez à la demande, en particulier en ce qui concerne les petits logements pour célibataires, étudiants ou familles monoparentales, et surtout avec des faibles revenus.
  • Que Bourg-La-Reine ne remplit pas son obligation de respecter un taux légal de logements sociaux prévu par la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain). Ce qui pourrait entraîner un arrêté de carence de la part du préfet, ce qui ne se fait pas pour le moment, pour des raisons sans doute plus politiques que sociales. 
  • Que le processus d’attribution des logements sociaux est très compliqué, très long, au moins 3 ou 4 ans, dépendant de commissions multiples, de critères encore plus nombreux … dont le principal est quand même de présenter des garanties de solvabilité pour payer son loyer, et que donc les heureux bénéficiaires se recrutent en majorité parmi les plus « riches » des pauvres.

Quelques repères chiffrés et pourcentages concernant Bourg-La-Reine :

  • 330 : nombre de logements ne bénéficiant pas de système sanitaire.
  • 161 : nombre de logement surpeuplés.
  • 142 : nombre de logements du parc privé jugés « indignes ». 
    ( chiffres de 2013 )
  • 8% : taux de « pauvres » à selon les critères d’accès à une aide au logement.
  • 25,3% : taux de PIS (Profession Intellectuelle Supérieure),
  • 9221 : nombre de résidences principales
  • 4580 : propriétaires de leur logement
  • 4396 : locataires de leur logement
    ( chiffres de 2020 )
  • 1716 : nombre de logements sociaux (chiffre de 2020) : 12% datent d’avant 1946, 30% de 1965 à 1979, 8% de 1980 à1999, 18% depuis 2000.
  • 628 : nombre de logements sociaux qu’il faudrait construire pour atteindre le taux légal de 25% de logements sociaux sur la commune exigé par la loi SRU de 2013.
  • 766 : nombre de demandes d’un logement social déposées en 2018.
  • 40 : nombre d’attributions de logements sociaux la même année.
  • 40 : nombre de mois d’attente moyen pour obtenir une réponse favorable à une demande de logement.

Les données de détail se trouvent sur le site de l’Observatoire de la précarité et du mal logement.

ADS info 14, Septembre 2021

Nos actualités, Mai – Août 2021

ADS info N°14

L’impact environnemental de nos habitudes de vie : 15 juin 2021

Réduisons nos émissions de gaz à effet de serre !

Il suffisait d’ouvrir sa fenêtre ces derniers jours pour se rendre à l’évidence : le climat n’est plus vraiment ce qu’il était et la fameuse phrase de nos aînés : « Il n’y a plus de saison » ne prête plus à rire.

Canada-Banquise 2018-(C)Diane Depardon

Sur tous les continents,  inondations soudaines, tempêtes,  incendies incontrôlables se suivent à une fréquence de plus en plus rapide et nos responsables politiques se réunissent tout aussi fréquemment pour tenir des propos alarmistes et fixer des objectifs,  rarement observés.
Le constat semble pourtant partagé par tous : au banc des accusés, nos émissions de gaz à effet de serre, principales causes du réchauffement climatique. Ainsi, stabiliser dans les prochaines décennies la hausse des températures et rétablir davantage de biodiversité représente un enjeu majeur de solidarité internationale  et intergénérationnelle.

Tout le monde semble d’accord sur cet objectif,  mais beaucoup moins d’accord sur les moyens d’y parvenir.
Devant l’inertie du monde politique, d’autres responsables, chercheurs ou écologistes,  se tournent vers le grand public, non seulement pour lui faire prendre conscience du péril, mais aussi  pour le convaincre que chacun d’entre nous à un rôle à jouer dans ce domaine.

C’est dans ce but que Christophe Brun, physicien et chercheur au CNRS à Sorbonne Université a présenté quelques éléments du rapport de GIEC (groupe d’experts intergouvernementaux sur le climat) publié en 2018.

Puis à l’aide de tableaux très clairs, il  a mis en évidence l’incidence de nos habitudes de vie sur le taux d’émission de gaz à effet de serre. Sans surprise,  on pourra constater que les habitudes de vie et les modes de consommation de 10% de la population mondiale, les plus riches, sont responsables de près de la moitié de la totalité des émissions de gaz à effet de serre, et on ne s’étonnera pas plus que la moitié de la population mondiale, les plus pauvres, ne sont « responsables » que de 10% de ces émissions.
Pour atteindre l’objectif de réduction de 60% des émissions actuelles d’ici 2030, il faudrait que chaque Français ne dépasse pas l’émission de 5 tonnes de gaz à effet de serre annuellement. Pour viser la neutralité carbone dans la seconde moitié du siècle après 2050, il faudrait que chaque être humain ne dépasse pas l’émission de 2 tonnes de gaz à effet de serre annuellement et c’est malheureusement ce qu’émet un simple aller-retour Paris/ New-York en avion.

On comprend donc que si chacun a un rôle à jouer, certains ont un rôle plus important que d’autres. Tout le monde n’a pas la latitude de changer ses habitudes, mais chacun peut avoir un petit rôle, ne serait-ce que pour servir d’exemple. Chacun, du moins dans les pays développés,  pourrait par exemple changer quelques habitudes en ce qui concerne nos trois mauvais génies : le transport, le logement, la nourriture, sans compter d’autres biens  de consommation courante, des petits  changements qui pourraient modifier dans le bon sens l’offre de produits et qui étaient d’ailleurs depuis longtemps conseillés par les médecins ou écologistes, avant même l’annonce de la catastrophe probable si les plus riches et les politiques continuent à regarder ailleurs, comme le disait Chirac.

Les exemples ont été nombreux et parlant pour tous. Vous trouverez ces chiffres et ces tableaux dans la présentation de Christophe Brun et il ne fait nul doute que la vingtaine de participants à ce café-débat aura  trouvé matière à réflexion, et n’attendra pas la période des bonnes résolutions de fin d’année pour changer ses propres habitudes productrices de trop de gaz à effet de serre.

Vidéo de l’ADS, Mai 2021

Les coulisses d’un tournage

Comment et par qui cette proposition a-t-elle été avancée ? Nul ne s’en souvient, ce devait être à une époque très lointaine, sans doute en mai 2020, car cette réunion du conseil d’administration nous réunissait autour d’une table, masqués quand même.

Cherchant des idées pour mieux faire connaître objectifs et missions de l’ADS, quelqu’un lança:

« Et pourquoi ne pas faire une vidéo à diffuser sur différents forums ou différentes réunions? »

Un autre répliqua:

« Quelqu’un a-t-il déjà tourné une vidéo? »

équipe de projet vidéo
Equipe de projet

Aucune main ne se leva. Un petit groupe se saisit pourtant de l’idée et, avec pour seule connaissance sur le sujet qu’une vidéo ne doit pas dépasser 6 minutes pour maintenir l’attention, un vague plan de travail est rapidement élaboré dès la fin du mois de juin : Isoler les principales missions de l’association, rédiger un premier script pour rythmer cette présentation, sélectionner quelques intervenants et surtout se trouver un réalisateur pour profiter d’un soutien technique car aucun de nous n’a effectivement de connaissances pratiques sur la réalisation d’une vidéo.
Wei Ying a immédiatement l’idée de contacter l’IUT de Sceaux, fidèle partenaire de l’ADS, pour solliciter la coopération technique des étudiants en communication.

Tout va alors assez vite….

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ADS info 13, Mai 2021

Nos actualités, Janvier – Avril 2021

ADS info N°13

 

 

 

Une sortie culturelle pour les vacances de février 2021

Paris est une fête 

En début d’année, la signature d’une convention entre ADS et AURORE/HUDA (Hébergement d’Urgence des Demandeurs d’Asile) s’est concrétisée rapidement par une série d’activités : cours de français, de yoga, permanence médicale, accompagnement vers l’emploi et ateliers-jeux pour enfants.

Sophie, nouvelle bénévole d’ADS, bientôt rejointe par une de ses  amies, Laetitia,  assurent quelques cours de français, participent à des ateliers pour les enfants pendant les vacances de février, et se rendent rapidement compte que certains adolescents un peu plus âgés rêvent de sortie. Nos bénévoles proposent alors à ADS et à AURORE une autre activité pratiquée comme mamans avec leurs enfants, puis comme simples amoureuses de Paris : une promenade à la découverte de Paris pour les enfants de migrants accueillis à Bourg La Reine.

La proposition, adoptée par ADS et AURORE, prend forme dès qu’une famille pakistanaise manifeste son intérêt et c’est ainsi que le 26 février, en début d’après midi, Mitsy, 17 ans, Sameb 13 ans et leur petit frère, Saram, 11 ans, retrouvent Sophie et Laetitia pour se lancer dans la grande aventure.

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Vernissage exposition ALLô ? : 2 octobre 2020

Soirée photo-poésie

Vendredi 2 octobre, l’espace Kessel de Bourg la Reine accueillait une grande première : Le vernissage d’une exposition de photos de Thierry Le Fouillé, en dehors du lieu de l’exposition,  sans le moindre petit four ou coupe de champagne! Ainsi va la vie au temps du covid.

Donc, pour la première fois, ce n’était pas le Crédit Mutuel, là où se tient l’exposition intitulée « Allô ? », mais l’ADS et les Rencontres Poétiques de Bourg-la-Reine qui recevaient leurs adhérents et les responsables du Crédit Mutuel, tous masqués et respectant les gestes barrières, pour commémorer une disparition, celle des cabines téléphoniques des villes et des campagnes.

Pas de lamentations, pas de pleurs, le téléphone portable avait remplacé depuis longtemps ces cabines lorsqu’elles disparurent peu à peu du paysage et c’est plus la survie de quelques structures fantomatiques dans le décor urbain et rural qui  inspira Thierry Le Fouillé. Ce dernier a donc souhaité leur rendre un dernier hommage, sillonnant villes et campagnes avec sa compagne Régine pour immortaliser les  survivantes de ces petites cabines, témoins discrets de la vie sociale pendant des décennies, en leur donnant un dernier rôle, une mise en scène présentée par un personnage fil rouge, Régine.

Les « Rencontres Poétiques de Bourg la Reine  » s’étaient jointes à cet hommage et  trois de leurs membres, Chika Feffyt, Marie-Line Jacquet et Philippe Tariel, accom- pagnant la projection des dyptiques de Thierry Le Fouillé, ont pu nous faire profiter de

leurs compositions, quelques courts poèmes, spontanés et légers, version occidentalisée des Haikus japonais.

Le public, 29 personnes au total, ravi, put alors témoigner de son plaisir avec quelques mots : »Trop sympa! » « Super intéressant! », « Textes très beaux », « Superbe diction !  » …

Il ne faut pas pour autant oublier l’exposition elle-même, qui se tient jusqu’au 31 décembre 2020 au Crédit mutuel, la projection étant celle du joli catalogue mis en page par Pauline Simon.