Ne minimisons pas ce que vivent les enfants
Ce jeudi 7 novembre 2024 marquait la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école entre élèves.
A cette occasion, l’ADS en partenariat avec le CAEL organisait le vendredi 8 novembre une rencontre débat avec pour but de prévenir les parents sur des situations qui doivent retenir leur attention dès que leur enfant change de comportement.
Céline Moreau, psychologue et deux intervenantes de l’association Claf’outils sont intervenues pour sensibiliser les parents et être à l’écoute. Ne pas rester isolé et croiser son ressenti avec son entourage pour faire une alliance avec son enfant.
Deux intermèdes chorégraphiques sur ce thème composés par Lauriane Hellegouarch, professeure au CAEL, et dansés par ses élèves sont venus compléter cette soirée.
Dès qu’on évoque le harcèlement scolaire on met en lumière des violences répétitives qui peuvent être de différents ordres :
- Harcèlement moral / verbal / psychologique (moqueries, surnoms méchants, menaces, humiliations…) ;
- Harcèlement physique (violences physiques diverses) ;
- Harcèlement d’appropriation (racket : vol d’objets ou d’argent) ;
- Harcèlement sexuel (baisers et/ou attouchements sous la contrainte,..)
Il prend souvent le visage de la banalité, dans le sens où il peut s’agir de remarques sournoises, l’air de rien, mais leur répétition caractérise ces situations comme étant du harcèlement. Le sentiment de solitude est un élément majeur chez la victime. Elle est persuadée que c’est de sa faute, a honte et peur de parler tout en continuant de souffrir. Le harceleur ne manifeste aucune empathie voire certains éprouvent du plaisir face aux souffrances qui impactent la victime. Et pourtant, ils ont souvent subi eux mêmes des violences pouvant chercher ainsi à se venger.
La mise en scène d’une situation de harcèlement entre élèves par les deux intervenantes de Claf’outils illustre le processus. Son analyse explique quelles postures adopter pour être moins vulnérable en leur donnant les moyens de reconnaitre ce qui se passe et de se protéger, notamment en apprenant à réagir et à s’entourer.
Le harcèlement a des conséquences sur la santé physique et mentale, sur la scolarité, sur le climat scolaire en développant un environnement anxiogène qui peut parfois avoir des conséquences dramatiques . Il est déterminant de ne pas le laisser s’installer.
Les parents et la communauté éducative doivent être vigilants. Des dispositifs d’écoute et de traitement des situations existent, ils doivent être mobilisés pour protéger au mieux les enfants.
3018 : le numéro unique pour les jeunes victimes de harcèlement et de violences numériques.
Aussi quelques documents disponibles et l’article de presse.