Synthèse de l’événement « Droits des Femmes dans le Monde » du 3 mars 2020

Synthèse de l’événement « Droits des Femmes dans le Monde » du 3 mars 2020

Un sucflyer-femmes-dans-le-monde-3-1cès pour la conférence-débat  » Droits des Femmes dans le Monde » !

La conférence- débat organisée le  mardi 3 mars au Trois-Mâts dans le cadre de la semaine internationale pour les droits des femmes a été un grand succès puisqu’elle a permis de réunir près de 60 personnes autour des trois intervenantes qui  ont abordé sous différents angles les droits de femmes dans le monde. Nous les remercions pour leurs interventions qui ont suscité beaucoup d’intérêt parmi le public présent ainsi que beaucoup d’échanges au travers des questions posées.

Cette soirée s’est déroulée de la façon suivante :

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Après quelques mots d’accueil de Claire Sillé, directrice du Trois-mâts qui a rappelé que cette réunion était la première de plusieurs manifestations qui devaient se succéder sur Bourg-a Reine tout au long de la semaine et dont elle a annoncé le programme.

Marie Broutin animatrice du groupe égalité femmes hommes d’ADS a introduit la réunion en indiquant les raisons du choix du thème retenu cette année  « aujourd’hui, nous avons choisi d’évoquer la situation des droits des femmes dans le monde pour  mieux connaître ce qu’il en est et témoigner de notre solidarité avec les femmes du monde entier et notamment avec celles qui se battent avec courage et ténacité, parfois au péril de leur vie pour  conquérir les droits élémentaires que ce soit celui de disposer de leur corps comme elle l’entende, de travailler, de divorcer, d’hériter comme leurs frères ou même tout simplement de conduire »

Les représentants des trois associations coorganisatrices ont ensuite présenté leur association : Arnaud Hertz pour ADS,  Juliette Camy pour la Ligue des droits de l’Homme section Sceaux-Bourg-la-Reine-Antony, et Claude Annie Ternat  pour  Amnesty international section Val de Bièvre qui a rappelé l’acuité de la situation des droits humains dans plusieurs pays et notamment ces jours-ci en Syrie. Amnesty International avait préparé pour l’occasion, une exposition illustrant un certain nombre de situation emblématique de femmes, et la LdH avait invité Edith Kitoko du Fonds pour les Femmes Congolaises.

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Sous la houlette d’Anne-Marie Lambert d’ADS, nos trois invitées ont fait leurs interventions  (ci-joint le lien vers les présentations )

Arielle Allouche étudiante à Sciences-Po en droit de l’homme et action humanitaire a dressé le paysage de la situation mondiale en matière de droit des femmes.

Elle a évoqué les discriminations dans 5 domaines :

  • Le monde du travail
  • La sexualité
  • La majorité juridique et le divorce
  • La participation politique
  • Les violences faites aux femmes

Prenant des exemples dans plusieurs pays de discrimination institutionnalisées (faisant  partie des lois) ou dans les pratiques, elle a notamment  illustré ses propos par des cartes du monde qui font clairement apparaître la situation de chacun des pays. Elle a conclu ses propos en rappelant  qu’il existe encore beaucoup de discriminations envers les femmes, en évoquant la situation particulièrement grave dans les zones de conflits. Elle a enfin insisté sur la part que les hommes devaient prendre dans ce combat pour l’égalité.

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Lila Droussent, étudiante en master philosophie et société à l’université  Paris I a témoigné de la situation relative à l’Accès à la Contraception et au droit à l’avortement en Équateur et Argentine, pays dans lesquels elle a séjourné.

Après avoir  donné quelques éléments plus généraux sur la situation en Amérique Latine en la matière, elle a décrit  les droits et pratiques en Équateur puis la façon dont les réseaux associatifs s’organisent pour sécuriser au mieux les conditions des avortements clandestins notamment en diffusant le recours au « microprostol » qui est un médicament prescrit en cas d’ulcère et qui provoque des contractions.

 Elle a enfin décrit les mobilisations populaires qui ont lieu depuis plusieurs années dans ces pays pour mettre en évidence les questions de santé publique que génèrent cette situation et obtenir la reconnaissance légale de l’avortement.

Enfin Edith Kitoko après avoir présenté le fonds pour les femmes congolaises dont elle est la représentante , avec de nombreuses photos à l’appui, décrit la situation des femmes en République Démocratique du Congo et l’action que mène son association.

Celle-ci intervient tant pour mener des campagnes de sensibilisation et de prévention d’information contre les violences en milieu scolaire, que pour promouvoir la place des femmes dans tous les domaines (représentation politique, initiative économique, éducation etc.).

Les questions ont porté tant sur les conditions concrètes des actions réalisées dans les pays évoqués ou sur les conditions de mise en œuvre du droit à l’avortement en France que sur la façon dont était perçu, chacune dans des contextes différents, leur engagement féministe.

En conclusion  Marie Broutin a, au nom des trois associations organisatrices, remercié très sincèrement et chaleureusement les trois intervenantes pour leurs présentations   très complémentaires  qui ont permis aux participants à la réunion,  à la fois d’appréhender la situation globale des principaux droits des femmes dans le monde mais aussi d’approcher aux travers de leurs  témoignages la situation concrète sur le terrain notamment en République Démocratique du Congo et en Amérique latine . « Grâce à elles nous avons pu mesurer le chemin qu’il reste à parcourir, mais aussi l’engagement des femmes  pour défendre leurs droits, porteuse d’espoir pour l’avenir ». Elle a  invité les participants à prendre connaissance de l’exposition d’Amnesty international  et  à poursuivre les échanges autour d’un buffet.

L’exposition est restée au Trois-Mâts jusqu’au 13 mars, puis a été transférée dans la galerie de la salle des Colonnes de Bourg-la-Reine et visible depuis l’extérieur (Square Colbert).